DUSSAULT Paul

Par Gilles Morin

Né le 13 janvier 1896 Aux Sièges (Yonne), mort le 27 octobre 1960 à Paris (XXe arr.) ; employé municipal ; militant mutualiste et associatif ; syndicaliste CGT puis Force ouvrière (FO) des Hauts-de-Seine.

Paul Dussault était le fils de Jules Dussault, ferblantier, et d’Amandine, Berthe Fèvre. Il obtint le certificat d’études primaires. Marié le 19 juin 1920 à Paris (XXe arr.) avec Mariette Dapoigny, née le 9 novembre 1902 à Auxerre (Yonne), il était père de 4 enfants.

Mobilisé le 12 avril 1915 à la 5e section d’infirmiers militaires (le service de santé) à Paris, Paul Dussault fut démobilisé comme soldat de deuxième classe le 19 septembre 1919. Il a été réformé définitivement avec une pension de 15 % le 11 décembre 1925.

À partir de 1919, il demeura au 37, rue du Repos dans le 20ème arrondissement de Paris, venant de sa commune de naissance.

Ouvrier ferblantier, il exerça comme éventailliste à son domicile de 1921 à 1934, tout en étant encaisseur de différentes maisons de commerce. Il entra ensuite comme employé à la mairie de Boulogne-Billancourt, au titre de commis principal depuis le 1er janvier 1934. Le 19 juin 1941, il a été gradué de l’école d’administration municipale.

Dans l’entre-deux-guerres, Paul Dussault, membre du Grand Orient de France, se montra très actif dans le mouvement associatif, et notamment dans les organisations d’Anciens combattants, de secours et d’encouragement. Il a été président de la Chambre syndicale des artisans brodeurs pendant 15 ans, vice-président de l’association sportive des artisans de France et des colonies pendant 7 ans, secrétaire général de la Chambre artisanale de France, commissaire général des expositions du Meilleur artisan de France de 1925 à 1931, secrétaire général de l’Artisan mutilé, président de « Pour qu’ils vivent », ayant pour but de secourir les familles de mutilés et réformés de guerre. Il était encore secrétaire de la société de mérite littéraire, scientifique et artistique en 1933 et, en 1938, était trésorier de l’Encouragement public.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Dussault appartint au mouvement Libération-Vengeance. Il fut arrêté par les autorités d’occupation le 26 février 1942 et écroué à la maison d’arrêt de Dijon. Il était considéré comme complice de Grenier, chef du service de chômage de la mairie de Boulogne, qui avait donné de l’argent à des prisonniers de guerre évadés pour leur faciliter le passage de la ligne de démarcation. Grenier fut condamné à mort et exécuté, Dussault fut condamné pour sabotage et aide au passage de la ligne de démarcation à 18 mois de prison. Sa peine étant réduite, il a été interné jusqu’au 4 novembre 1942. Un de ses enfants fut tué en combattant dans un groupement de résistance le 25 août 1944 à Fouronnes (Yonne).

Mutualiste très actif, Paul Dussault s’occupa d’associations et de sociétés de secours de toutes sortes après la guerre. En 1945, il présidait la société de Secours artisanal du 20e arrondissement, était administrateur de la Caisse national de prévoyance et du dévouement social, toutes deux situées dans le 2e arrondissement. Militant laïque, il assurait également le secrétariat de l’association Le Foyer Laïque Léon Gambetta du 20e arrondissement de Paris. Il fonda et fut président général de deux associations « Aide et protection des prisonniers civils de l’occupation allemande 1940-1944 » et les « Ascendants et descendants et veuves de FFI morts pour la Libération de la France ». Il présida encore l’Union franco-belge-luxembourgeoise, fondée en juillet 1947.

Paul Dussault fut le premier secrétaire général de l’Union syndicale FO du personnel communal de Seine et de Seine-et-Oise, fondée le 16 janvier 1948. Il semble n’avoir jamais eu d’engagement politique.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article145358, notice DUSSAULT Paul par Gilles Morin, version mise en ligne le 1er juillet 2014, dernière modification le 1er juillet 2014.

Par Gilles Morin

SOURCES : Force Ouvrière, hebdomadaire de la CGT-FO, 22 janvier 1948. — Arch. PPo, 77 W 1417/7772. — Compte rendu du congrès confédéral de 1948 de FO. — Notes de Louis Botella. — État civil en ligne FRAD089_5MI1338_0017_0133.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable