EYRIÈS Gustave, Adolphe, Louis

Par Gérard Leidet

Né le 27 septembre 1895 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), mort le 15 février 1949 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; instituteur puis professeur et administrateur à l’Inspection académique ; directeur départemental de la Jeunesse et des Sports des Bouches-du-Rhône (1945), président du comité régional des Bouches-du-Rhône de la Fédération des œuvres laïques de vacances.

Fils d’Eugène Eyriès, instituteur communal, né en 1858, et d’Émilie Martin, sans profession, née en 1860, - le couple résidant alors à Marseille -, Gustave Eyriès se destina très tôt à l’enseignement. Entré à l’École normale d’instituteurs d’Aix en 1911, peu de temps après Henri Mauriat aixois comme lui, il quitta l’uniforme des normaliens pour l’uniforme militaire et sa promotion eut de nombreuses pertes dans les champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Blessé à plusieurs reprises, il fut décoré de la Croix de guerre et de la Médaille militaire.
A Fuveau, au cœur du bassin minier de Provence, il commença sa carrière enseignante. Nommé instituteur à Marseille, par goût du travail et de l’effort, il prépara le concours de l’inspection primaire puis une licence ès-lettres à la Faculté des Lettres d’Aix-en-Provence et obtint les certificats d’études supérieures (Histoire moderne et contemporaine, géographie générale, littérature générale). Reçu, en 1929, à la première partie du professorat des écoles normale d’instituteurs et des écoles primaires supérieures, nommé chargé d’enseignement à l’EPS Victor Hugo à Marseille en 1930, il devint professeur adjoint en 1932. Il fut mis à la disposition en décembre 1932 de l’Inspection académique où il fit la preuve de ses qualités d’administrateur et de novateur. Il créa le service des examens, des bourses et des personnels suppléants, le service des représentations théâtrales scolaires et fut à l’origine de la radio scolaire et des tournées cinématographiques dans les écoles. Il fut aussi l’initiateur des œuvres du futur service social de l’Inspection académique. Son poste fut supprimé en 1941 et le préfet le proposa pour qu’il devienne inspecteur primaire.
Mis à la disposition de la Croix rouge, représentant départemental à la direction de la Croix rouge de la jeunesse en juillet 1941 à Paris et à Vichy, i1 devint directeur régional de la Croix-rouge Jeunesse. Il démissionna à la fin de 1941, pour des raisons de santé. En 1942, mis à la disposition du Commissariat général à l’éducation générale et des sports, il fut nommé directeur départemental de l’éducation physique et des sports du Gard. A la Libération, il assura la direction régionale de l’Académie de Montpellier.
A Marseille, en avril 1945, Gustave Eyriès fut chargé de la direction des sports des Bouches-du-Rhône. Ses relations de proximité avec le personnel enseignant et les milieux sportifs lui permirent d’accomplir une œuvre efficace. Son activité se déploya dans de nombreux secteurs : éducation physique scolaire et post-scolaire, écoles de sport, équipement sportif, culture populaire, colonies de vacances…L’administrateur continua à militer au service de l’idéal laïque. Il fut, après 1945, le vice-président du comité régional de l’UFOLEP, le président du comité régional des Bouches-du-Rhône de la Fédération des œuvres laïques de vacances, le vice-président du comité de la Quinzaine de l’École laïque.
A sa mort, Jean Buisson, alors secrétaire général du Syndicat national des instituteurs des Bouches-du-Rhône lui rendit hommage : « avec Gustave Eyriès disparait un homme dont la vie fut un exemple de conscience et de travail, un serviteur dévoué de l’Éducation nationale à laquelle il a donné tout lui-même, un militant de l’idéal laïque… ».
Gustave Eyriès se maria le 19 mars 1918 à Aix-en-Provence avec Marie Tureau. Le couple eut un enfant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article145434, notice EYRIÈS Gustave, Adolphe, Louis par Gérard Leidet, version mise en ligne le 7 mars 2013, dernière modification le 27 janvier 2022.

Par Gérard Leidet

SOURCES : AN F17 27584. — Arch. mun. d’Aix-en-Provence. — Presse régionale. — Bulletin du Syndicat Unique des Institutrices et Instituteurs des Bouches-du-Rhône, n° 35, mars 1949. — Notes de Jacques Girault.

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