LE MORVAN Louis, Augustin

Louis le Morvan était le fils de Pierre-Marie Le Morvan, maître d’hôtel, et de Marie-Yvonne Le Goff, commerçante. Il fit ses études secondaires au collège de Lannion. Devenu orphelin de père, il dut être maître au pair à l’école primaire supérieure de Morlaix (Côtes-du-Nord/Côtes d’Armor), en 1920, pour préparer seul son baccalauréat mathématiques élémentaires. Il obtint ensuite un poste de maître d’internat au lycée d’Evreux (Eure), qui dépendait alors de l’académie de Caen, et s’inscrivit à la faculté des sciences de Paris, qu’il ne pouvait pas rejoindre souvent. L’année suivante, il se fit nommer au collège de Lisieux (Calvados) pour pouvoir aller plus facilement en faculté à Caen. Il avait alors pour collègue Guy Mollet et il militait avec lui au Syndicat national des maîtres et maîtresses d’internat. Il changea d’affectation les deux années suivantes, au collège de Bayeux (Calvados) puis à celui de Pontivy (Morbihan) mais sans obtenir d’examen. Il obtint ensuite un poste de répétiteur au collège de Clermont-de-l’Oise (Oise), puis l’année suivante au lycée Pasteur à Neuilly. Inscrit à la faculté des sciences de Paris, il put obtenir deux certificats de la licence ès sciences en 1929.

Ayant épuisé son sursis, il fit deux années de service militaire en Algérie de 1929 à 1931. De retour en France métropolitaine, il fut répétiteur au lycée Janson de Sailly jusqu’en 1933 et termina sa licence. Il se maria le 19 juillet 1933 à Rouen (Seine-Inférieure/Seine-Maritime) avec Jeanne, Alexandrine Zven, et fut nommé professeur adjoint au lycée Corneille à Rouen, où il allait demeurer jusqu’à la fin de sa carrière en 1967.

Il militait avant-guerre au Syndicat des répétiteurs et professeurs adjoints qui fusionna dans le Syndicat du personnel de l’enseignement secondaire en 1937. Il devint membre de sa commission exécutive nationale en 1938, au côté de Jacques Alékan qui était aussi le secrétaire de la section académique de Caen.

Mobilisé en 1939, fait prisonnier en 1940, il fut libéré en 1942. Il revint au lycée Corneille puis fut nommé secrétaire de l’École des Sciences et des Lettres, annexe des facultés de Caen, embryon de ce qui allait devenir l’université de Rouen.

Après la Libération, Louis Le Morvan milita au Syndicat national de l’enseignement secondaire au côté de Georges Leneveu notamment. Il fut membre de la commission administrative de la section académique de Caen puis de Rouen jusqu’en 1967 en qualité de professeur certifié. Il était toujours syndiqué au SNES-retraités en 1991.