LEMONNIER Henri

Par Paul Boulland

Né le 4 mai 1922 ; mécanicien puis moniteur FPA ; militant communiste, secrétaire de la fédération PCF de la Manche (1945-1956) ; résistant.

Fils d’un mécanicien et d’une ménagère, tous deux décrits comme sympathisants communistes en 1945, Henri Lemonnier était titulaire du certificat d’études primaires et d’un CAP. Il s’engagea dans la Marine nationale en avril 1938 et fut breveté mécanicien. Il fut révoqué en décembre 1941, en raison de son refus de signer l’engagement de fidélité à Pétain. Revenu dans un premier temps un Cherbourg (Manche) il quitta rapidement la ville pour passer clandestinement en zone sud et gagna Toulouse (Haute-Garonne) où il parvint à entrer à la SNCF. Fin mai 1943, alors qu’il était désigné pour partir travailler en Allemagne, des membres de l’AS au dépôt de Toulouse lui proposèrent de rejoindre l’Angleterre. Il refusa mais accepta une mission en Haute-Savoie, pour assurer l’accueil de réfractaires au STO. Il participa à l’organisation d’un camp de requis au Mont Saxonnex (Haute-Savoie). Il rejoignit les FTP en décembre 1943 et devint agent de liaison. Etabli d’abord à Lyon, il dut quitter la ville pour fuir les menaces d’arrestation et gagna Vienne (Isère) où il travailla à l’hôpital comme mécanicien d’entretien. Devenu adjudant chef FTP et agent de liaison permanent, il participa à la formation des milices patriotiques. Adhérent des JC à partir de juin 1944, il fut responsable du FUJP pour la région de Vienne. Rappelé dans la Marine en septembre 1944 il fut rapidement démobilisé et se mit à la disposition des JC qui le désignèrent pour former l’organiser dans la Manche à partir d’octobre 1944.

Henri Lemonnier fut à nouveau rappelé dans la Marine nationale d’avril à septembre 1945. À sa démobilisation, il devint secrétaire administratif permanent de la fédération communiste de la Manche, jusqu’en 1947. Durant cette période, il suivit une école interfédérale du PCF à Evreux (Eure). Auguste Gillot, délégué du comité central dans la Manche, le décrivait alors comme le militant local « le plus dynamique, le plus courageux et celui chez qui l’on rencontre un plus grand esprit de Parti ». Henri Lemonnier devint ensuite ouvrier chaudronnier à l’Arsenal de Cherbourg où il fut secrétaire du syndicat CGT et responsable de l’organisation communiste. Toujours membre du bureau fédéral, il fut également secrétaire de la section de Cherbourg. Il réintégra ensuite le secrétariat fédéral. Ayant passé avec un succès un examen pour devenir moniteur de formation professionnel pour adulte, il quitta Cherbourg en 1956 et s’établit au Havre (Seine-inférieure, Seine-Maritime).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article145640, notice LEMONNIER Henri par Paul Boulland, version mise en ligne le 18 mars 2013, dernière modification le 18 mars 2013.

Par Paul Boulland

SOURCES : Arch. du comité national du PCF.

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