MOHN Jean, Charles, René

Par Françoise Olivier-Utard

Né le 1er novembre 1921 à Nancy (Meurthe-et-Moselle) ; employé aux Eaux et forêts, puis chef du service achat dans diverses entreprises ; résistant dans les Vosges, communiste dans le Bas-Rhin depuis 1945 ; responsable fédéral de l’UJRF du Bas-Rhin en 1947, membre du comité fédéral du PCF du Bas-Rhin de 1949à 1965 et du bureau fédéral de 1950 à 1964, secrétaire des Combattants pour la paix du Bas-Rhin en 1951, puis président de la section du Bas-Rhin du Mouvement de la paix (1954-1962).

Fils de Joseph Mohn*, Jean Mohn grandit à Strasbourg (Bas-Rhin) dans un milieu très politisé, celui de la CGTU puis de la CGT réunifiée, dont son père devint secrétaire régional en 1936. Il passa le CEP et suivit un cours de secrétariat . Il fut inscrit chez les Pionniers dès 1931 puis devint membre de la Jeunesse Communiste - de 1936 à 1937. Il se syndiqua au syndicat CGT des employés en 1937. En 1939 lors de l’évacuation de Strasbourg, il se réfugia à Saint-Dié (Vosges) avec ses parents . Jean reprit contact avec le parti clandestin en 1941 mais l’agent de liaison fut arrêté. En 1942 Jean fut mis en contact avec un groupe de résistants des Eaux et Forêts affilié à l’Armée Secrète. En 1943 et 1944 il fut chef de groupe de cette organisation. En janvier et en mai 1944, menacé d’arrestation, il dut quitter son domicile. En septembre 1944 il fut nommé secrétaire adjoint du Comité de Libération de Saint-Dié (Vosges). De juillet 1945 à janvier 1946 il fut envoyé en Allemagne, dans la mission de la zone frontière, puis regagna Strasbourg.

Il adhéra au parti communiste le 1er janvier 1945 et devint responsable fédéral de l’UJRF en 1947, ce qui entraîna son élection au conseil national de l’UJRF. En 1949 il suivit l’école centrale de Saverne (Bas-Rhin) et entra au comité fédéral du PCF du Bas-Rhin, et, dès la conférence suivante, en 1950, au bureau fédéral. Il y fut régulièrement réélu jusqu’en 1964. Il retourna ensuite au comité fédéral mais le quitta à la conférence fédérale suivante de 1965, ses activités professionnelles l’amenant à des déplacer hors du département. Dans ces instances, il fut le représentant des jeunes , en charge des questions de la jeunesse. Lors de la 6° conférence fédérale, en mars 1950, il fut chargé d’un rapport sur la situation de la jeunesse et conclut : « Les 20-30 ans sont désabusés, les 15-20 ans sont arriérés du point de vue culturel, ils ont des difficultés linguistiques ; les jeunes apprentis sont placés chez des artisans et non dans les grandes entreprises et sont mal rémunérés ; ils sont influencés par le RPF qui est dans les organisations sportives et culturelles ; l’influence de l’église est affaiblie, sur 800 jeunes de la FSGT, 500 appartiennent à l’association des Arts populaires. » En 1951, il devint secrétaire des Combattants pour la paix, et fut ensuite le premier président de la section bas-rhinoise du Mouvement de la paix, de 1954 à 1962.

Il avait été comptable puis inspecteur social des Eaux et Forêts avant de devenir chef de service des achats dans l’entreprise Holweck, à Mutzig (Bas-Rhin) en 1947. Il devint ensuite responsable d’une société d’import-export avec la Chine. Il abandonna ses fonctions politiques.

Il avait épousé Madeleine Berndt, militante de l’UFF et du parti communiste, le 10 août 1950, à Strasbourg.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article145675, notice MOHN Jean, Charles, René par Françoise Olivier-Utard, version mise en ligne le 20 mars 2013, dernière modification le 20 mars 2013.

Par Françoise Olivier-Utard

SOURCES : Arch. Dép. Bas-Rhin, 544 D 9, 40. — Archives fédérales du parti communiste du Bas-Rhin. — Notes de Léon Strauss.

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