MARIUZZO Feruccio

Par Paul Boulland

Né le 14 mars 1922 à Joudreville (Meurthe et Moselle), mort le 28 novembre 2008 à Eaubonne (Val-d’Oise) ; mineur ; syndicaliste CGT et militant communiste ; membre du secrétariat de la fédération PCF de l’Aveyron (1956) ; conseiller municipal de Decazeville (Aveyron) (1952-1958).

Le père de Feruccio Mariuzzo, Frederico Mariuzzo, était mineur de fer sur le carreau de Joudereville, situé sur la commune voisine de Bouligny (Meuse). Il était décrit en 1953 comme sympathisant communiste. Sa mère était femme au foyer. Elève de l’école des cités de Joudreville à Bouligny, Feruccio Mariuzzo était titulaire du certificat d’études primaires. Il entra à la mine de Joudreville à 16 ans.

En 1939, lors de l’exode, Ferrucio Mariuzzo et son père furent affectés dans les mines de charbon du bassin de Decazeville, comme nombre des ouvriers de Joudreville. Affecté dans les chantiers de la jeunesse en juillet 1943, Ferrucio Mariuzzo fut rapidement menacé d’être envoyé en Allemagne au titre du STO. Après deux semaines, à l’occasion d’une permission, il décida d’entrer dans la clandestinité et de rejoindre les FTP grâce à l’aide de militants de Decazeville. Fin juillet, il intégra le maquis FTP de Maussac (Corrèze), dispersé quelques jours plus tard par une attaque des forces de police française. Il parvint à rejoindre le maquis de Chamalot ( commune d’Esmoutier Ventadour, Corrèze), également attaqué, le 15 Août 1943. Fait prisonnier avec une vingtaine de camarades, il fut emprisonné deux mois à Tulle (Corrèze) puis trois mois à Limoges (Haute-Vienne) où il fut condamné à un an de prison et 1 000 F d’amende. Envoyé à la centrale d’Eysses le 20 Janvier 1944, il fut livré aux Allemands le 30 Mai, envoyé à Compiègne puis déporté à Dachau, au camp d’Allach. Affecté au déblaiement de la gare de Munich, il fut amputé d’un doigt à la suite d’un accident. Dans le maquis, il avait donné son adhésion au Parti communiste, en 1943, et prit part aux organisations communistes clandestines dans les camps, notamment à la centrale d’Eysses, au sein des JC, lors de la révolte de février 1944. Libéré en 1945, il regagna Decazeville où il reprit son travail de mineur aux Houillères du bassin d’Aquitaine et adhéra formellement au Parti communiste et à la CGT.

Trésorier de cellule entre 1948 et 1951 puis secrétaire à la propagande de la section Decazeville, Ferruccio Mariuzzo intégra le comité de la fédération communiste de l’Aveyron en 1952. En 1953, il devint premier secrétaire de la section, et était responsable des CDH. Il milita également à la FNDIRP, dont il fut secrétaire de la section locale de Decazeville puis secrétaire départemental tout au long des années 1950 et 1960. Considéré à cette époque comme un « camarade éprouvé dans la clandestinité, dans les grèves et dans le travail quotidien du Parti (…), intelligent (…), courageux et d’un dévouement admirable », il suivit les cours d’une école interfédérale en 1953 et d’une école centrale d’un mois du PCF en 1954.

Membre du bureau fédéral en 1954, il intégra le secrétariat de la fédération PCF de l’Aveyron en 1956. Des problèmes de santé l’obligèrent à abandonner cette responsabilité en 1957 mais il continua de siéger au bureau fédéral jusqu’en 1961, puis au comité fédéral et à la commission fédérale de contrôle financier jusqu’en 1966. Conseiller municipal de Decazeville entre 1952 et 1958, il fut également candidat suppléant aux élections cantonales d’avril 1958.
Après la fermeture du bassin de Decazeville, Ferruccio Mariuzzo termina sa carrière à Cagnac-les-mines (Tarn). Après sa retraite, il se retira à Corbarieu (Tarn-et-Garonne). Dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne, il continua d’assumer des responsabilités au sein de la FNDIRP.
Il fut fait chevalier de la Légion d’Honneur.

Feruccio Mariuzzo s’était marié à Decazeville le 25 août 1955 avec Maria Ramirez.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article145704, notice MARIUZZO Feruccio par Paul Boulland, version mise en ligne le 21 mars 2013, dernière modification le 10 janvier 2018.

Par Paul Boulland

SOURCES : Arch. du comité national du PCF — Renseignements fournis par son neveu Michel Mariuzzo — État civil.

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