Par Florence Regourd
Né le 31 mars 1899 à Croix-de-Vie (Vendée ), mort le 22 septembre 1975 à Saint Gilles Croix de Vie (Vendée) ; instituteur en Vendée, syndicaliste, déporté.
Fils d’un garde républicain à Paris et d’une mère sans profession, Louis Péault fut élève-maître à l’École normale d’instituteurs de La Roche-sur-Yon [Vendée) de 1916 à 1919. Détenteur du brevet supérieur, sa carrière le mena dans toute la Vendée, de Commequiers et Pissotte en 1919 à Saint-Sornin et Saint-Christophe du Ligneron en 1920 comme stagiaire, puis chargé d’école et directeur d’école à Bois-de-Céné, Curzon et enfin Saint-André-d’Ornay où il se fixa en 1932.
Il s’était marié le 19 avril 1922 à Saint-Christophe-du-Ligneron (Vendée) avec Marie Clautour.
Démis d’office en 1941 comme franc-maçon, il appartenait à la loge La Fraternité vendéenne du Grand Orient de France ; il fut réintégré en 1943, à La Génétouze puis à nouveau Saint-André d’Ornay.
Actif syndicalement, trésorier de la section départementale du Syndicat national des Instituteurs en 1933, il fut délégué aux États généraux du Travail de la CGT à Paris en avril 1934 et au congrès d’unité de la CGT de Vendée en décembre 1935. Secrétaire général adjoint du SNI de Vendée en 1936, quand Louis Métay dirigeait la section départementale, il fut délégué au congrès de Toulouse en mars 1936. Il représenta le SNI à l’UD-CGT de Vendée, élu à la commission administrative (CA) lors du congrès de janvier 1937 et le demeura en 1938 ; il fut également délégué à l’UL-CGT de La Roche-sur-Yon.
Arrêté à La Roche-sur-Yon le 19 juin 1944, emprisonné à Poitiers à la prison de Pierre-Levée, puis transféré à Compiègne, il fut déporté en Allemagne au camp de Neuengamme.
À son retour de déportation fin mai 1945, il reprit un poste à l’école annexe de La Roche-sur-Yon et son action militante.
Il prit sa retraite en 1954.
Par Florence Regourd
SOURCES : Arch. Dép. Vendée, IA (versement 1121 W n° 53 H) . — Bulletins du SNI de Vendée. — Bulletin de l’enseignement primaire de Vendée. — Liste des instituteurs francs-maçons. — La Vendée Libre, 27 mai 1945. — Louis Champain, En Vendée vers l’an 2000, Mémoires, La Roche-sur-Yon, impr. Delhommeau, 1986, p. 29. — Michel Gautier, Occupation et Résistance en Vendée, Geste édition, 2012. — État civil.