MOCKA-BERBIGIER Suzanne [née BERBIGIER Suzanne, Danielle]

Par Jacques Girault

Née le 12 octobre 1941 à Saint-Cyprien-sur-Dourdou (Aveyron) ; professeure d’enseignement général dans l’Aveyron et les Bouches-du-Rhône ; militante syndicaliste du SNI ; militante communiste.

Fille d’un entrepreneur de travaux publics qui mourut en 1943, Suzanne Berbigier, dont la mère se remaria avec un électeur communiste et votait aussi communiste, reçut les premiers sacrements catholiques. Élève du collège de Decazeville, puis du lycée de Rodez, titulaire du baccalauréat, elle devint institutrice remplaçante dans l’Aveyron. Titularisée, après un stage en 1968-1969 à l’École normale de Caudéran (Gironde), elle devint institutrice spécialisée. Exerçant comme professeur d’enseignement général de collège, en 1971 à Capdenac et à Rodez (Aveyron), puis à Marseille en 1974, enseignant dans un collège en zone d’éducation prioritaire dans le quartier de l’Estaque en 1982, elle obtint une licence de lettres modernes à la faculté des Lettres d’Aix-en-Provence en 1985 et fut nommée à Papeete (Tahiti). Revenue en métropole, elle enseigna dans l’Hérault (Bédarieux, Pézenas) comme titulaire-remplaçante jusqu’à sa retraite en 1990, habitant Clermont-l’Hérault.

Suzanne Berbigier se maria religieusement ("pour faire comme tout le monde, mais je n’avais pas la foi") en novembre 1961 à Decazeville (Aveyron) avec Jean Mocka, serrurier, mobilisé en Algérie. Le couple eut trois enfants et seul l’aîné fut baptisé contre la volonté de sa mère. Ils divorcèrent en 1971 et elle reprit son nom de naissance.

Suzanne Mocka, membre du Syndicat national des instituteurs, participa à toutes les actions syndicales, puis devint membre du conseil syndical de la section départementale en 1970.

Elle adhéra au Parti communiste français en 1963. Membre du bureau de sa cellule communiste à Decazeville, elle militait aussi à l’Union des femmes françaises et était la secrétaire du comité local de Decazeville. Elle entra au comité de la fédération communiste en 1967 et devint membre du bureau fédéral en 1969. Elle fut réélue au comité fédéral en 1972 sous le nom de Suzanne Berbigier. Mutée à Capdenac, secrétaire de la section communiste, puis à Rodez, elle devint la responsable du travail en direction des femmes, milita pour la liberté de l’avortement et suivit une école centrale du PCF d’un mois en 1974. La conférence fédérale de 1974 ne la réélut pas en raison de sa mutation. Elle fut candidate communiste au Conseil général dans le canton de Bozouls en 1973.

À Marseille, Suzanne Berbigier présida l’association de locataires d’une cité neuve HLM, La Pounche et dirigea les actions pour obtenir, entre autres, la construction de l’école maternelle et primaire et le prolongement de la ligne de bus. En 1985, elle cessa d’adhérer au PCF car "je trouvais qu’il y avait trop d’énergie dépensée à la lutte contre les socialistes et pas assez pour la défense du peuple". Elle demeura électrice communiste et participa souvent à ses actions.

Suzanne Berbigier vint habiter dans le Gard, à Alès, après sa retraite.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article145787, notice MOCKA-BERBIGIER Suzanne [née BERBIGIER Suzanne, Danielle] par Jacques Girault, version mise en ligne le 27 mars 2013, dernière modification le 9 janvier 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Renseignements transmis par l’intéressée. — Note de Jean-Luc Tornero (SNUipp, Aveyron).

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