MONBOUYRAN Léo, Henri, Auguste

Par Jacques Girault

Né le 22 avril 1891 à Provins (Seine-et-Marne), mort le 3 mai 1972 à Sceaux (Hauts-de-Seine) ; professeur à l’étranger ; militant syndicaliste ; militant communiste.

 : Portrait par Simone Leclercq-Beuvart.
 : Portrait par Simone Leclercq-Beuvart.

Né dans une famille nombreuse d’origines gasconne et basque, Léo Monbouyran fut élevé par son oncle, proviseur de lycée. Après avoir obtenu le baccalauréat en 1909, boursier, il prépara l’Ecole normale supérieure. Après un premier échec, il préféra partir découvrir en chantant l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie. En 1914, il travaillait comme docker dans le port d’Anvers et, réformé le 17 août 1914, échappa à la mobilisation. Rentré en France, il obtint une licence ès-lettres (option Allemand) à la Faculté des Lettres de Bordeaux en 1915.

Il devint professeur au lycée de Constantine (Algérie) en 1916-1917, puis au collège de Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) en 1917-1918. Mis à la disposition du Ministère des Affaires étrangères, il enseigna au lycée français de Madrid en 1918-1919, puis aux lycées de Casablanca (1919-1920), de Rabat (lycée Gouraud en 1920-1921). En Albanie, il participa à la fondation, à l’organisation et à la direction du lycée de Korça à Coritza de 1921 à 1924 par l’intermédiaire de la Mission laïque française et en devint le directeur. Nommé professeur à l’école secondaire Tawfikieh au Caire (Egypte) de 1925 à 1929, il fut par la suite lecteur à l’École normale supérieure du Caire (1929-1930) et enseigna à la faculté de Droit Fouad du Caire. Il devint, en 1934, maître de conférences de langue française et de terminologie juridique, avant d’être nommé professeur titulaire de 1938 à 1950.

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il participa à la Résistance extra-métropolitaine puis rentra en France en 1950. Il fut nommé professeur d’Allemand au collège de Pithiviers (Loiret) puis au collège Arago, devenu lycée, à Paris de 1951 à sa retraite en 1953.

Léo Monbouyran présida l’amicale des professeurs français des gouvernements égyptiens de 1927 à 1933 et la fédération des professeurs français de l’étranger de 1931 à 1933. Par la suite, il participa aux activités de la Fédération des professeurs de français à l’étranger, milita pour des échanges franco-allemands, pour l’amitié franco-polonaise et la reconnaissance de la frontière Oder-Neisse. Il traduisit des manuels scolaires pour la République démocratique allemande. Il fut un des responsables de la section parisienne du Syndicat national des enseignements de second degré au début des années 1950. Retraité, il resta en contact avec les responsables du SNES des enseignants détachés à l’étranger et fut responsable des retraités de la section de Paris.

Membre du Parti communiste français, Léo Monbouyran était membre de la commission de politique extérieure auprès du comité central. Militant du Mouvement de la Paix, il écrivait dans la revue Trygée. Il signa le 30 mars 1958 l’appel des 110 personnalités pour la réunion d’une Assemblée nationale pour la paix en Algérie. Il collaborait à la revue Droit et Liberté du Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et pour la Paix.

Léo Monbouyran se maria en août 1918 à la mairie du IVeme arrondissement de Paris avec une native de Villefranche-de-Rouergue qui devint employée au ministère des Finances. Le couple eut un enfant. Divorcé, Monbouyran se remaria en juillet 1964 à Sceaux (Seine/Hauts-de-Seine) avec Simone Leclercq, professeur en retraite qui peignait sous le nom de Simone Leclercq-Beuvart. Ils habitaient Sceaux dans les années 1960 et au début des années 1970. Un hommage lui fut rendu dans L’Université syndicaliste (n°18 du 25 mai 1972).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article145810, notice MONBOUYRAN Léo, Henri, Auguste par Jacques Girault, version mise en ligne le 27 mars 2013, dernière modification le 21 décembre 2018.

Par Jacques Girault

 : Portrait par Simone Leclercq-Beuvart.
 : Portrait par Simone Leclercq-Beuvart.

SOURCES : Arch. Nat., F17/ . — Renseignements fournis par l’intéressé et par son épouse. — Presse syndicale et presse nationale. — Notes d’Alain Dalançon.

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