MONDOU Jean

Par Josette Ueberschlag

Né le 30 octobre 1929 à Saint-Pierre de Frugie (Dordogne), mort le 4 septembre 2020 à Sarlat-la-Canéda (Dordogne) ; instituteur en Eure-et-Loir ; militant syndical du SNI ; militant communiste ; conseiller municipal de Dreux.

Jean Mondou et son frère jumeau étaient les fils cadets d’un employé des PTT et d’une couturière qui avaient cinq enfants. Élève du cours complémentaire de Thiviers (Dordogne), il réussit en 1946 le concours d’entrée à l’École normale d’instituteurs de Chartres (promotion Jean Moulin). Nommé en 1949 à Souancé-au-Perche, il partit au service militaire en avril 1950 ; à son retour en avril 1951, il termina l’année scolaire à Illiers-en-Beauce. À la rentrée de 1951, il fut nommé adjoint à l’école de la rue Godeau à Dreux dans laquelle il fit toute sa carrière hormis durant l’année scolaire 1952-1953 où il enseigna à l’école Paul Bert de Dreux. De 1974 à sa retraite en 1990, il dirigea, sans décharge de service, l’école de la rue Godeau. Il était titulaire du certificat d’aptitude à l’enseignement dans les écoles annexes en 1967.

À Thiviers, il fonda en 1945 un cercle de l’Union de la jeunesse républicaine de France dont il fut responsable. Puis, il créa une cellule du Parti communiste français à l’École normale de Chartres en 1947 lors du soutien à la grève des mineurs.

Il se maria à l’église en juillet 1951 à Dreux avec Suzanne Lehaitre, aide-puéricultrice ; le couple eut une fille.

Jean Mondou adhéra au Syndicat national des instituteurs à sa sortie de l’École normale en 1949. Délégué syndical pour le canton de Dreux de 1952 à 1970, remplacé alors par Maurice Ravanne*, il anima la grève de mai 1968. Dans le département d’Eure-et-Loir, il conduisit les actions contre les lois Debré en 1960-1961 comme membre du comité départemental d’Action laïque et secrétaire du comité cantonal de Dreux.

Dès sa nomination à l’école de la rue Godeau, secrétaire de la cellule du centre-ville, il devint membre du bureau de la section communiste de Dreux. Entré au comité de la fédération communiste d’Eure-et-Loir en 1959, il en demeura membre jusqu’en 1983. Responsable à Dreux du Mouvement de la Paix, il anima les campagnes successives contre la guerre d’Algérie et l’armement atomique.

Jean Mondou, candidat suppléant aux élections législatives en 1958 dans la circonscription de Dreux, anima toute la campagne, le titulaire Charles Hubert, malade, ne pouvant l’assurer. Candidat aux élections municipales de Dreux, non élu en 1953, élu en 1959 sur une liste de gauche avec 7 autres communistes, il fut le porte-parole du groupe communiste. Il fut battu en 1965. En 1977, non candidat, il présida le comité de soutien à la liste conduite par Françoise Gaspard*, tout en restant fidèle aux idées communistes. Il dirigea la création et l’activité des comités de quartiers dans la ville jusqu’à la fin du mandat municipal de Françoise Gaspard. Après la dissolution du conseil municipal, aux élections de 1983, il fut désigné comme membre de la délégation spéciale à partir du 10 août 1983 qui administra la ville pendant trois mois et participa à l’organisation de la campagne électorale à signification nationale en raison de la candidature d’un dirigeant du Front national qui fit alliance au deuxième tour avec la droite qui l’emporta.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article145813, notice MONDOU Jean par Josette Ueberschlag, version mise en ligne le 27 mars 2013, dernière modification le 19 août 2021.

Par Josette Ueberschlag

ŒUVRE : Articles de presse dans le journal de la section PCF d’Eure-et-Loir intitulé Dreux-ouvrier.

SOURCES : Renseignements recueillis auprès de l’intéressé en 2012. — Arch. Mun. Dreux (Arnaud Rouyer). — Archives du comité national du PCF. — Notes de Jacques Girault.

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