HORTER Paul, Émile

Fils de Paul.Emile Horter, boulanger-pâtissier, et d’Emilie Baumhauer, tous deux protestants, Paul Horter fréquenta l’école primaire de Rothau, puis le cours complémentaire de Schirmeck (Bas-Rhin). En 1912, il commença son apprentissage de boulanger-pâtissier, qui fut interrompu en 1914 par la guerre et l’internement en Allemagne de son père, jugé francophile par les autorités allemandes. Incorporé dans l’armée allemande à l’âge de 17 ans, le jeune homme, traité en suspect, n’eut droit qu’à une seule permission de 1914 à 1918. En 1919, il partit pour Nancy (Meurthe-et-Moselle) et y termina son apprentissage. En 1922, il revint à Rothau pour y travailler avec son père, dont il prit la succession en 1929 lors de son mariage avec Marthe Neuhauser, fille d’un restaurateur de la commune. Dès 1925, il avait adhéré à la SFIO. Résistant pendant l’annexion, il fut désigné dès la Libération par l’armée américaine en novembre 1944 comme maire provisoire, mais il dut céder son siège à l’ancien maire. Membre du Comité départemental de Libération, il prit le 23 septembre 1945 la tête de la liste d’Union démocratique, républicaine et antifasciste qui fut élue en entier dès le premier tour des municipales. Candidat (7e) sur la liste Naegelen d’Union démocratique de la Résistance à la première constituante (octobre 1945) et sur la liste SFIO du Bas-Rhin à la seconde Constituante (2 juin 1946), ainsi qu’aux législatives d’octobre 1946. Il resta maire de Rothau jusqu’en 1971. Il était président de la Fanfare de Rothau qui , requise de jouer en 1941 pour la réception de dignitaires nazis, joua la marche française « La bannière tricolore » en l’affublant d’un nom allemand « Die Flagge », le Drapeau.