GOUTELLE Maryvonne, Annie, Louise, épouse MONTANT

Par Gérard Montant

Née le 21 juillet 1940 à Olonzac (Hérault) ; professeure de lycée professionnel puis principale de collège ; militante syndicaliste du SNETP-CGT ; militante communiste (1962-1992), maire de Leuville-sur-Orge (Essonne) de 1977 à 1989 ; militante associative.

Maryvonne Goutelle était fille d’un couple communiste. Son père, André Goutelle, vérificateur des installations électro-mécaniques aux PTT, déporté, décéda à Buchenwald le 9 février 1945. Sa mère, née Émilienne Ollivier, était modiste. Elle milita après guerre à l’Union des Femmes Françaises.

Son arrière grand-mère maternelle, Marie, Mathurine Ollitrault, épouse d’Ange Ollivier, paysanne à Saint-Caradec (Côtes-du-Nord), aurait assisté au congrès de Tours en décembre 1920 (les archives n’en gardent pas trace) ; elle mourut en 1945. Maryvonne Goutelle reçut de sa mère les valeurs de solidarité, d’amour de la paix, de la justice sociale et fut élevée dans le respect des idéaux de son père, y compris par son beau-père, Pierre Cussey, tailleur de pierre, puis professeur de collège d’enseignement technique, syndicaliste du SNETP-CGT, membre du PCF.

Maryvonne Goutelle fréquenta pendant sa scolarité élémentaire le lycée Victor Duruy à Paris, puis l’école de Torpes (Doubs) et l’école Helvétie à Besançon. Élève du lycée Pasteur, puis de l’école nationale professionnelle de l’horlogerie à Besançon, elle obtint le BEPC et le baccalauréat « mathématiques et techniques ». Elle prépara, sans succès, à Reims (Marne) l’École normale supérieure de l’enseignement technique en section dessin industriel mécanique.

Maryvonne Goutelle épousa le 22 décembre 1962 à Paris (XIIIe arr.) Gérard, Henri Montant. Ils eurent une fille et un fils puis divorcèrent en 1992.

Elle exerça comme maîtresse auxiliaire (mathématiques-sciences) au CET de Savigny sur Orge d’octobre 1962 jusqu’à la rentrée de 1969. Titularisée en 1969 comme professeur de mathématiques-physique, elle exerça à Brétigny (Essonne) de 1969 à 1972 puis au CET, futur LEP d’Arpajon de 1972 au 4 janvier 1984, date à laquelle elle fut détachée auprès de la CGT au Centre Benoît Frachon à Courcelles (Essonne) comme directrice adjointe chargée de l’animation culturelle jusqu’en septembre 1985. Elle reprit son poste d’enseignante à Arpajon jusqu’en septembre 1990. Elle accéda aux fonctions de principale de collège sur concours et fut nommée successivement à Vauvillers (Haute-Saône) en septembre 1990 jusqu’au en septembre 1993, puis jusqu’en septembre 1996 au collège de Dampierre-sur-Salon (Haute-Saône) et enfin jusqu’en septembre 2000 à Saint-Loup-sur-Semouse (Haute-Saône), date à laquelle elle fit valoir ses droits à la retraite.

Maryvonne Montant adhéra au SNETP-CGT dès son entrée en fonction comme maîtresse auxiliaire et ne quitta pas cet engagement à la CGT. Elle eut de nombreuses responsabilités syndicales dans le bureau départemental de l’Essonne du SNETP-CGT puis comme trésorière départementale de 1969 à 1975, et comme secrétaire départementale de 1975 à 1977. Lors de sa prise de fonction de principale de collège, elle fut élue au bureau du Groupement national des personnels de direction de l’UNSEN-CGT (structure ayant remplacé le SNETP). À la retraite, élue secrétaire générale de la section nationale des retraités de l’UNSEN de 2003 à 2009, elle siégea à ce titre à la commission exécutive de l’UNSEN. En 2010, elle accéda au bureau de l’UCR-CGT du Gard et fut, à ce titre, élue membre de la commission exécutive de l’Union départementale CGT. Elle suivit les stages de formation syndicale de la CGT, niveau moyen et supérieur.

Sur le plan politique, elle adhéra à l’Union des jeunes filles de France de 1956 à 1960, puis à l’Union des étudiants communistes de 1960 à 1962. Elle rejoignit le Parti communiste français en 1962 à l’occasion de sa participation au congrès de l’UEC. Elle démissionna du PCF en 1992. Elle fut maire de Leuville-sur-Orge pendant deux mandats de mars 1977 à mars 1989.

Sur le plan associatif, Maryvonne Montant, membre de la FNDIRP, était présidente des « Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation », délégation territoriale du Gard depuis 2008.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article145943, notice GOUTELLE Maryvonne, Annie, Louise, épouse MONTANT par Gérard Montant, version mise en ligne le 8 avril 2013, dernière modification le 11 août 2021.

Par Gérard Montant

SOURCES : Institut d’Histoire Sociale de la FERC, archives du SNETP-CGT.

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