GUYOT Guy

Par Pierre Rogge

Né le 19 septembre 1938 à Rosny-sous-Bois (Seine, Seine-Saint-Denis) ; ingénieur aux Études et Recherches d’EDF ; syndicaliste CFDT, secrétaire de la Fédération Gaz-Électricité (1975-1978), responsable fédéral du secteur économique (1978-1986), administrateur d’EDF (1980-1984), membre de la CE de l’Union confédérale des ingénieurs et cadres (1975-1994), membre du bureau national des ingénieurs et cadres jusqu’en 2005, secrétaire de l’Union régionale des retraités CFDT Languedoc-Roussillon, membre du conseil de l’UCR CFDT ; membre du CESR Languedoc-Roussillon.

Fils d’André Guyot, comptable, et de Raymonde Ponsinet, employée de maison, Guy Guyot avait un frère. La famille occupait un petit pavillon à Rosny-sous-Bois, où Guy Guyot naquit et vécut toute son enfance. Après l’école primaire, à Rosny-sous-Bois, il effectua ses études secondaires au lycée de Gagny, avant de poursuivre ses études universitaires. Titulaire du Certificat d’études supérieures Mathématiques générales dès 1957, il sortit ingénieur de l’École d’électricité industrielle de Paris en 1960 puis de l’École supérieure d’électricité en 1962.

Appelé sous les drapeaux, Guy Guyot effectua son service militaire à Montbéliard dans l’intendance durant seize mois. Rendu à la vie civile, il fut embauché en 1964 aux Études et Recherches d’EDF, jusqu’en 1967, année où il fut muté au centre de Nîmes comme ingénieur chercheur au service technique, pendant deux ans. Nommé adjoint au chef de subdivision de Sommières (Gard), il officia dans ce poste jusqu’en 1976.

Entre temps, il s’était marié en 1967 avec Madeleine Chevalier, documentaliste archiviste et militante au PSU, à la FEN et dans divers mouvement pour la paix. Une fille (1969) et un garçon (1973) naquirent de leur union. Influencé par les écrits d’Emmanuel Mounier, de Pierre Teilhard de Chardin, et par ses rencontres avec Louza del Vasto et son épouse, Guy Guyot concrétisa son désir d’engagement. Il adhéra à la CFDT en 1968. Rapidement, il intégra le bureau du syndicat de Nîmes. Parallèlement à son engagement syndical, il adhéra au PSU. Il entra au bureau régional Languedoc-Roussillon de la fédération CFDT Gaz-Électricité en 1969, fonction qu’il conserva jusqu’en 1982.

Sa place de cadre le conduisit à développer une activité militante spécifique. Il entra au groupe fédéral « cadres » en 1972 et y développa une activité importante pour renforcer la structuration fédérale des ingénieurs et cadres. Il intervint en ce sens au XXIIIe congrès fédéral (Tours, mars 1973). Il devint membre du bureau national de l’Union confédérale des ingénieurs et cadres en avril 1975, et conserva cette responsabilité jusqu’en mai 2005.

Son action tant auprès des cadres que dans sa région fut remarquée par les responsables de la fédération. Il fut ainsi sollicité en 1976 pour intégrer le secrétariat fédéral, afin de prendre en charge le secteur « formation ». Devenu permanent national, il abandonna son activité professionnelle pour se consacrer totalement à l’action militante. Tout en gardant son mandat à l’UCC, il opéra une refonte globale de la formation syndicale, afin de donner aux militants les moyens de mener une action syndicale, proche des adhérents, et de renforcer leur capacité d’analyse. Il contribua également à décentraliser la formation, en construisant un certain nombre d’outils à disposition des équipes syndicales locales. À l’issue du XXVe Congrès (Lille, mai 1978), il prit en charge le service économique de la fédération. Il représenta également la CFDT au conseil supérieur consultatif des comités mixtes à la production. Entre 1980 et 1984, Guy Guyot siégea au conseil d’administration d’EDF au titre de la CFDT. Durant ce mandat, il participa à des missions de formation et intervint dans de nombreux colloques (Allemagne, Belgique, Espagne, Portugal, Italie). En 1980, il entra également au conseil d’administration de l’Association d’étude et de consommation (ASSECO) de la CFDT.

Guy Guyot restait toutefois actif dans son département d’adoption. Il continua de siéger au conseil régional de la fédération et, dès 1988, il devint de secrétaire adjoint du l’UD-CFDT de l’Hérault. L’année suivante, il entra au secrétariat de l’Union régionale interprofessionnelle où il siégea jusqu’en 2002. Entre 2005 et 2010, il fut secrétaire général. Délégué régional des Ingénieurs et cadres, il fut membre de la délégation CFDT au Conseil économique et social de de la région Languedoc-Roussillon, jusqu’en 2010, et fut notamment président de la Commission aménagement du territoire (1998-2004) et de la Commission ressources humaines (2007-2010). Par ailleurs, il s’investit dans le comité paritaire de l’Association pour l’emploi des Cadres du Languedoc (1994-2005), dont il fut président (1997-2003). Il continua son action syndicale parmi les retraités, comme secrétaire régional des retraités CFDT et membre du conseil de l’Union confédérale des retraités.

Guy Guyot fut également très actif dans le monde associatif. Dès 1959, il avait été élu président de l’Association des élèves ingénieurs de l’École d’électricité industrielle de Paris. Sensible à la sauvegarde du patrimoine naturel face aux « dégâts du progrès », il créa en 1964 l’Association Nature et progrès avec d’autres militants du PSU, et contribua à son implantation dans l’Hérault en 1967. Il s’engagea également au Mouvement pour le désarmement, la paix et la liberté, dont il assura le secrétariat national de 1975 à 1997. Enfin, cofondateur de la Maison des Tiers Mondes et de la solidarité internationale, il en assura la présidence (1998-2001) puis le secrétariat (2001-2010). Dans ce cadre, il participa à des missions humanitaires au Kurdistan turque, en 1997 et 2003.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article146013, notice GUYOT Guy par Pierre Rogge, version mise en ligne le 15 avril 2013, dernière modification le 13 août 2013.

Par Pierre Rogge

SOURCES : Arch. de la FGE-CFDT (Congrès fédéraux, boîtes 1 J 9-31 ; 13 J 1-3) — Arch. FCE-CFDT (14 FCE 1-3) — Témoignage de l’intéressé.

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