PAULUZZI Germain

Les parents de Germain Pauluzzi, immigrés italiens du Frioul, étaient ouvriers à la briqueterie de Cagny (Somme) et sont morts pendant la Seconde Guerre mondiale. Placé à l’assistance publique, Germain Pauluzzi commença à travailler à 13 ou 14 ans comme bineur et arracheur de betteraves. Puis, il suivit une formation d’ajusteur mécanicien, effectuant son apprentissage aux établissements Dollé – machines agricoles à Montières, près d’Amiens, et muni d’un CAP, fut embauché à la sucrerie d’Arvillers en tant que râpeur. En 1950, il entra à la sucrerie Lebaudy à Roye, où il fut électricien puis chef électricien.

Dès son entrée dans le monde ouvrier du sucre, en novembre 1949, il milita à la CFTC où il prit rapidement des responsabilités locales. Il fut élu délégué du personnel à la sucrerie Lebaudy (Roye) en 1954. Quelques années plus tard, il fit partie du contingent appelé en Algérie, où il passa 26 mois. A son retour, il s’engagea en politique et adhéra à la SFIO en 1960. En 1964, au moment de la scission de la CFTC, Germain Pauluzzi suivit la majorité et passa à la CFDT. Il siégea parmi les membres de la délégation CFDT auprès de la Commission européenne pour la politique communautaire dans le domaine du sucre à Bruxelles.

Il continua à militer au Parti socialiste (PS) après 1971. Membre de la section de Roye, il était un défenseur de l’autogestion et appartenait au courant du CERES lors du congrès de Metz, en 1979. La même année, il fut candidat de la motion du CERES (E) lors de l’élection de la commission exécutive départementale (CED).
En 2013, il vivait toujours à Arvillers, commune rurale où il fut conseiller municipal durant deux mandats. Toujours adhérent du PS et de la CFDT (Union territoriale des retraités), il était aussi membre de la Fondation Danièle Mitterrand, depuis 1984. Retraité depuis 1994, marié en 1978 avec Marie-Odile Alfonsi, et père de 4 enfants, il participait aux projets de l’association pour la sauvegarde de la sucrerie de Francières (ASSF).