Par Jean-Marie Guillon
Né le 14 novembre 1922 à Dieulefit (Drôme), abattu le 12 janvier 1944 à Thuoux, hameau près d’Aspremont (Hautes-Alpes), maquisard AS/ORA.
Fils de cultivateurs, célibataire, Paul Bégou, contremaître, faisait partie d’un chantier forestier servant de maquis. C’est là qu’étaient venus se replier les maquisards de la vallée de Champoléon (Champsaur), délogés en novembre 1943. Ce chantier fut attaqué à son tour dans la nuit du 11 au 12 janvier 1944 par une unité allemande forte de plusieurs centaines d’hommes. Paul Begou, qui se cachait chez son oncle, garde-champêtre à Thuoux, près d’Aspremont, fut abattu en tentant de fuir. Son corps fut déposé à la mairie par les Allemands. Le premier acte de décès ne pouvait que le décrire : "vingt-cinq, cheveux châtains, barbe rasée, taille un mètre soixante-quinze centimètres, vêtu d’un pantalon en drap bleu marine, d’une chemise bleue, d’un pull over bleu". Il a pu être identifié deux jours plus tard par son père, Charles Bégou. Il fut déclaré "Mort pour la France" en mai 1946.
Par Jean-Marie Guillon
SOURCES : Richard Duchamblo, Cahiers « Maquisards et Gestapo », Gap, Ribaud Frères, 19 cahiers 1945-1949, reprint 2005, Gap, Éditions des Hautes-Alpes, tome 2, 10e cahier. — État civil d’Aspremont.