ANSEL Armand [ANSEL Bernard, Gabriel, dit Armand]

Né le 16 ou 17 octobre 1840 à Paris ; mort le 9 juin 1886 à Paris ; peintre sur porcelaine ; membre de l’Internationale ; communard.

Employé dans une fabrique de faïence à Paris, Ansel habitait, 35, rue d’Alsace, Xe arr. Il fut délégué au troisième congrès de l’AIT à Bruxelles, 6-13 septembre 1868, en tant que secrétaire de la société « Le Crédit mutuel de la céramique », de Paris. Toutefois, il n’appartenait pas encore à l’Internationale.

Avec ses camarades Gillot et Minet, il fit une tournée en province en 1869, notamment dans le Cher et la Haute-Vienne, afin d’y organiser des mutuelles. En février 1870, il faisait partie de la section de l’Est de l’Internationale et, au début de mai suivant, en qualité de membre du Conseil fédéral parisien, il signait une protestation rédigée par Robin contre l’accusation d’avoir préparé un complot, protestation qui revendiquait pour l’Internationale le droit d’être la « conspiration permanente de tous les opprimés et de tous les exploités » (La Marseillaise, 2 mai 1870). — Voir Berthomieu. Impliqué dans les poursuites dirigées contre les membres les plus actifs de l’Internationale (troisième procès), il fut renvoyé, le 8 juillet, de la prévention d’avoir appartenu à une société secrète, mais convaincu d’avoir, à Paris, fait partie de l’AIT non autorisée, et condamné à deux mois de prison, 25 f. d’amende, quatre mois de contrainte par corps s’il y a lieu. Voir Varlin.

C’est comme membre de la section de l’Est de l’Internationale qu’il signa le manifeste contre la guerre adressé aux travailleurs de tous pays, juillet 1870.

En septembre 1870, il appartenait à la chambre syndicale des ouvriers de la céramique, adhérente à l’Internationale, dont il était secrétaire.

Ansel figure parmi les signataires de l’Affiche rouge — 6 janvier 1871 — proclamation au peuple de Paris pour dénoncer la faillite du gouvernement du 4 septembre et qui se termine par les mots : « Place au peuple ! Place à la Commune ! » Cette affiche était signée par les délégués des vingt arrondissements de Paris :

Adoué, Ansel, Antoine Arnaud, J.-F. Arnaud, Edm. Aubert, Babick, Baillet père, A. Baillet, Bedouch, Ch. Beslay, J.-M. Boitard, Bonnard, Casimir Bouis, Louis Bourdon, Abel Bousquet, V. Boyer, Brandely, Gabriel Brideau, L. Caria, Caullet, Chalvet, Champy, Chapitel, Charbonneau, Chardon, Chartini, Eugène Chatelain, A. Chaudet, J.-B. Chautard, Chauvière, Clamouse, Claris A., Clavier, Clémence, Lucien Combatz, Julien Conduche, Delage, Delarue, Demay, P. Denis, Dereux, Dupas, Durins, Duval, Duvivier, R. Estieu, Fabre, F. Félix, Jules Ferré, Th. Ferré, Flotte, Fruneau, C.-J. Garnier, L. Garnier, M. Garreau, Gentilini, L. Genton, Ch. Gérardin, Eug. Gérardin, Gillet, P. Girard, Giroud-Trouillier, J. Gobert, Albert Goullé, Grandjean, Grot, Henry, Fortuné Henry, Hourtoul, Alph. Humbert, Jamet, Johannard, Michel Joly, Jousset, Jouvard, Lacord, Lafargue, Laffitte, A. Lallement, Lambert, Lange, J. Larmier, Lavorel, Leballeur, F. Lemaître, E. Leverdays, Armand Lévy, Lucipia, Ambroise Lyaz, Pierre Mallet, Malon, Louis Marchand, Marlier, J. Martelet, Constant Martin, Maullion, Léon Melliet, X. Missol, Tony Moilin (docteur), Mollevaux (et non Molleveaux), Montelle (et non Montell), J. Montels, Mouton, Myard, Napias-Piquet, Émile Oudet, Parisel, Pérève, H. Piednoir, Pillot (docteur), Pindy, M. Portalier, Puget, D.-Th. Régère, Retterer aîné, Aristide Rey, J. Richard, Roselli-Mollet, Édouard Roullier, Benjamin Sachs, Sainson, Sallée, Daniel Salvador, Th. Sapia, Schneider, Seray, Sicard, Stordeur, Tardif, Tessereau, Thaller, Theisz, Thiolier, Treillard, Tridon, Urbain, Vaillant Ed., Jules Vallès, Viard, Viellet.

Pendant la Commune de Paris, Ansel fut membre du Comité de Vigilance du Xe arr. Avec Chilmann, Debeaumont, Guyot, P. Mallet, Pascal, Passedouet, Pichot, Poujois et Vincent, il appartint également à la commission municipale du XIXe arr. (cf. Murailles..., p. 242 et 465).

Le 5e conseil de guerre condamna Ansel par contumace, le 29 avril 1873, à la déportation dans une enceinte fortifiée.

Réfugié en Angleterre, il vécut à Stoke-upon-Trent à partir du 16 octobre 1871. Il gagna sa vie comme peintre sur porcelaine et en donnant des leçons de français. Durant le temps qu’il resta à Londres, il appartint à la Section fédéraliste française de 1871 organisée en août et tint les fonctions de secrétaire de séance. Teulière le remplaça (Bulletin de la Fédération jurassienne, 15 juin 1872).

Il fut gracié le 24 mai 1879 et rentra à Paris.

Il s’était marié le 3 mars 1864.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article146232, notice ANSEL Armand [ANSEL Bernard, Gabriel, dit Armand], version mise en ligne le 28 avril 2013, dernière modification le 30 juin 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/850, n° 7551, BB 27 et C. 2882, Cher. — Arch. Min. Guerre, 5e conseil. — Arch. PPo., B a/435 ; B a/439, pièces 5171-5477. — Troisième procès de l’AIT à Paris, op. cit.. — Les Murailles politiques françaises, Paris, Versailles, la Province, Paris, Lechevalier, 1874, 2 vol. : t. I (4 septembre 1870-17 mars 1871), t. II (18 mars 1871-28 mai 1871). — Le Réveil, 15 juillet 1870. — O. Testut, L’Internationale, Paris, Versailles, 1871. — Michel Cordillot (coord.), La Commune de Paris 1871. L’événement, les acteurs, les lieux, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l’Atelier, janvier 2021.

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