SALA Joseph, Antoine [Dictionnaire Algérie]

Par René Gallissot

Né le 30 juillet 1902 à La Senia (Algérie) ; syndicaliste CGT de l’Éclairage à Oran.

Joseph Sala était le fils de Pascual, fermier, et de Dolorès Valeriano Rivera, sans profession.

Il fut élu au comité fédéral de la Fédération CGT de l’Éclairage (mai 1948) lors du XVIIe congrès. En 1954, il était membre du secrétariat du syndicat EGA Oran. En novembre 1956, toujours secrétaire de son syndicat, il fut arrêté en compagnie d’autres militants à la suite de la dissolution du Conseil central algérien des œuvres sociales (CCAOS) le 16 octobre précédent et interné au camp de Saint-Leu. Voir Pierre Liddi.

Il se maria 5 novembre 1924 à Oran avec Brigitte, Antoinette Pérez.

C’est peut-être lui ou un autre Joseph Sala que croise le Dr Martini à la prison d’Oran. Deuxième génération venue d’Espagne, ce Joseph Sala est un vétéran communiste d’Oran ; il est détenu à la prison civile d’Oran quand le Dr Martini* qui avait aidé les maquisards, y arrive en 1957. Ce militant d’une soixantaine d’années, « ouvrier toujours impeccable », ne se prend de colère que lorsqu’un gardien se met à gueuler, se mettant alors à jurer en espagnol et en arabe. Dans ses longues heures de répit, il défend « très calmement » les méthodes des révolutionnaires soviétiques qui « avaient raison de tuer les bourgeois, les bourgeoises et les enfants de bourgeois », et de faire disparaître tout ce qui était culturellement aliéné à la bourgeoise, « les domestiques, les chiens, les chats, les perroquets,… »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article146267, notice SALA Joseph, Antoine [Dictionnaire Algérie] par René Gallissot, version mise en ligne le 9 janvier 2014, dernière modification le 17 février 2014.

Par René Gallissot

SOURCES : Arch. Nat. Outre-mer, Aix-en-Provence, ALG 92/2522, Etat civil, notes de Louis Botella. — R. Gaudy, Les porteurs d’énergie, Temps Actuels, Paris, 1982. — M. Martini, Chroniques algériennes. 1946-1962, Bouchène, Saint-Denis, Paris 2002, notes de René Gallissot pour la 2e partie.

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