GUILLEMOT Désiré, Emmanuel

Par Didier Bigorgne

Né le 29 juin 1897 à Paris (XIVe arr.), mort le 4 octobre 1989 à Givet (Ardennes) ; électricien, puis employé de commerce ; résistant FTPF, militant communiste et associatif ; maire de Givet (1944-1945).

Fils naturel d’une femme de chambre, Désiré Guillemot fut élevé par son beau-père. Après avoir obtenu le certificat d études primaires en 1908, il entra dans la vie active. Il devint électricien à la Compagnie algérienne de Paris. De 1913 à 1916, il travailla successivement à La Sequanaise électrique (Paris) et à l’usine à Gaz de Champigny-sur-Marne.

Incorporé en 1916, Désiré Guillemot combattit les Allemands en qualité de téléphoniste. Cité pour acte de courage les 16 et 17 juillet 1918, il obtint la Croix de guerre 1914-1918 avec étoile de bronze. À son retour à la vie civile, Désiré Guillemot reprit son métier d’électricien à la Compagnie française des pêcheurs réunis de Paris. Le 10 mars 1920, il épousa Marguerite Léonie Chevassu, sans profession, à Champigny-sur-Marne ; de cette union naquirent quatre enfants (trois filles et un garçon).
Dans l’exercice de son métier, Désiré Guillemot fréquentait les mareyeurs des Halles de Paris. Sollicité par la maison Dubois, il vint s’installer à Givet en 1930 pour exploiter un commerce d’importation de poissons et gibier ; Il le tint jusqu’à la retraite en 1966.

Désiré Guillemot avait adhéré au Parti communiste du temps où il vivait à Paris. Dès son arrivée à Givet, il milita à la cellule de la localité. Aux élections municipales des 5 et 12 mai 1935, il fut élu sur la liste de son parti. Il remplit son mandat de conseiller municipal jusqu’à sa mobilisation le 2 septembre 1939. Rendu à la vie civile le 23 décembre suivant, Désiré Guillemot se réfugia avec sa famille à Briouze (Orne). Là, il travailla à l’usine et entra dans le mouvement de résistance FTPF. De retour à Givet, il retrouva son siège de conseiller municipal avant d’être élu maire de la ville le 20 septembre 1944.

Aux élections municipales d’avril-mai 1945, Désiré Guillemot conduisit la liste du Parti communiste qui obtint dix élus, contre douze au Parti socialiste SFIO. Il devint alors premier adjoint au maire socialiste Émile Benoist. Le 23 septembre suivant, les deux hommes s’affrontèrent lors de l’élection pour le Conseil général dans le canton de Givet. Désiré Guillemot recueillit 1 352 voix sur 6 208 inscrits et 4 608 votants au premier tour ; il se désista en faveur d’Émile Benoist qui l’emporta au scrutin de ballottage. Après ce nouvel échec, Désiré Guillemot démissionna de son poste de premier adjoint, mais il demeura conseiller municipal. Par la suite, il connut des fortunes diverses aux élections locales : il fut battu le 19 octobre 1947, il fut élu le 26 avril 1953, il échoua le 8 mars 1959 et le 14 mars 1965

Pendant toutes ces années, Désiré Guillemot se consacra à la vie associative de Givet. Il fut dirigeant de clubs sportifs ; surtout, il occupa la fonction de trésorier de la Société d’éducation populaire laïque affiliée à la Ligue de l’enseignement, avant d’être nommé président d’honneur. Dans le même temps, son épouse présidait la section locale de la Croix rouge.

À la retraite, Désiré Guillemot se retira dans le village frontalier de Fromelennes. Veuf et malade, il vint habiter chez sa fille à Givet en mars 1987. Quelques mois avant sa mort, il assistait au banquet annuel de l’Amicale du Souvenir français. Désiré Guillemot fut inhumé à Givet

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article146285, notice GUILLEMOT Désiré, Emmanuel par Didier Bigorgne , version mise en ligne le 2 mai 2013, dernière modification le 2 mai 2013.

Par Didier Bigorgne

SOURCES : Arch. Dép. des Ardennes, 1M 15 ; 3M 7, 8 et 9. — Liberté, 1944 à 1945. — L’Ardennais, 5 octobre 1989. — Presse locale. — Renseignements et documents communiqués par Pierre Hubert, gendre de l’intéressé.

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