MESUREUR Aimé

Par Julian Mischi

Né le 14 décembre 1910 à Frévent (Pas-de-Calais), mort le 4 juillet 1997 à Vichy (Allier) ; domestique de ferme, commis d’épicerie, employé de commerce ; militant communiste de l’Allier ; résistant, secrétaire de la cellule locale du PCF de Saint-Pourçain-sur-Sioule.

La mère d’Aimé Mesureur tenait un petit hôtel d’une dizaine de chambres près de la gare de la commune de Frévent alors que son père était charcutier. Sa mère étant décédé le 4 juillet 1912 suite à une crise d’appendicite, Aimé Mesureur fut confié à une famille et ne connut son père et ses frères aînés qu’à l’âge de huit ans. Elevé par des soldats anglais qui s’étaient installés dans sa région natale pendant la Première Guerre mondiale, il n’ira à l’école qu’à l’âge de neuf ans et pour trois années. A la sortie de l’école, il fut domestique de ferme puis commis d’épicerie. Suivant son père qui était venu à Vichy se soigner, il arriva dans le département de l’Allier en 1928 comme magasinier dans une épicerie en gros à Cesset (Allier) puis à Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier), à la Maison Naturelle. C’est dans cette commune qu’il travailla le reste de sa vie et qu’il se maria en 1937 avec Lucette dont la mère était lavandière et le père, cultivateur mutilé de guerre. Née en 1919, Lucette Mesureur était employée des PTT. Aimé Mesureur milita avant guerre dans les milieux du commerce, en particulier pour les assurances sociales.

Mobilisé en 1940, Aimé Mesureur échappa à la détention et s’engagea dans la résistance en décembre 1942 après avoir été contacté par un délégué de l’Armée secrète (AS). Il fit partie d’une sizaine de l’AS qui était sous la responsabilité de François James, un ami coiffeur, puis de Théo Raux après les arrestations du 21 mars 1944 qui touchèrent le groupe. Au terme de la guerre, il appartenait au groupe AS de Saint-Pourçain-sur-Sioule qui était affilié au Mouvement uni de la résistance (MUR) et dirigé par Krespy. Il adhéra alors au Parti communiste clandestin. Après la libération du département, il s’engagea de la fin du mois d’avril 1945 jusqu’en août dans un bataillon de chasseurs en Tunisie, à Sousse.

A son retour de Tunisie, Aimé Mesureur reprit son travail de représentant de commerce et devint secrétaire de la cellule locale Alice Roussat puis trésorier de la section de Saint-Pourçain-sur-Sioule. Un grave accident de la route en 1968 ne l’empêcha pas de s’impliquer dans la vie associative locale, en tant que responsable de l’Harmonie de Saint-Pourçain-sur-Sioule et fondateur du Club de l’amitié notamment. Il fut également trésorier départemental de l’ANACR. Il fut l’un des fondateurs du journal de section Vérité en 1972, et s’occupa du démarchage pour la publicité auprès des commerçants annonceurs. A la retraite depuis le 1er janvier 1972, il fut élu en 1977 au conseil municipal au sein duquel il était adjoint au maire communiste Ernest Maximin (voir ce nom) jusqu’en 1983. Après une longue maladie, Aimé Mesureur décéda le 4 juillet 1997.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article146344, notice MESUREUR Aimé par Julian Mischi, version mise en ligne le 9 mai 2013, dernière modification le 9 mai 2013.

Par Julian Mischi

SOURCES : Archives de la fédération du PCF de l’Allier. - brochure ronéotypée : Aimé Mesureur, Une vie par étapes, janvier 1995, 40p. — Bourbonnais Hebdo n° 926 du 9 au 15 juillet 1997. — Renseignements communiqués par Jean-Pierre Laronde et la veuve de l’intéressé, Lucette Mesureur.

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