MOQUET Jean-Claude

Par Jacques Girault

Né le 15 octobre 1937 à Paris (XIVe arr.) ; professeur ; militant de l’Union de la Gauche socialiste puis du Parti socialiste unifié, conseiller municipal de Brive la Gaillarde puis de Lissac sur Couze (Corrèze).

Jean-Claude MOQUET
Jean-Claude MOQUET

Fils d’un fonctionnaire à la Préfecture de police de Paris qui, retraité à la naissance de son fils, se retira en Corrèze, Jean-Claude Moquet reçut une éducation catholique puis se détacha de la religion. Élève du cours complémentaire de Beaulieu-sur-Dordogne (Corrèze), puis du lycée Cabanis à Brive (Corrèze), bachelier en 1954, il effectua une année de lettres supérieures au lycée Gay Lussac à Limoges (Haute-Vienne), il prépara à la Sorbonne une licence d’Anglais de 1955 à 1959. Il effectua son service militaire dans l’armée de l’air au Maroc (Marrakech, Casablanca, Meknès) et le termina à Colmar (Vosges) avec le grade de sergent (novembre 1959-mars 1962).

En mars 1962, Moquet travailla comme surveillant d’internat-enseignant d’Anglais au lycée Cabanis de Brive (sections techniques) puis fut nommé professeur d’Anglais en 1963 au collège Saint-Germain de Brive, puis au collège de Larche où il prit sa retraite en 1997.

Il se maria uniquement civilement en avril 1963 à Brive avec une institutrice. Le couple eut deux enfants qui ne furent pas baptisés.

Membre du Syndicat national de l’enseignement secondaire, il se prononçait pour les motions présentées par le courant « École émancipée ». Il co-présida le conseil local de parents d’élèves (FCPE) du lycée Cabanis (1984-1986).

Militant de l’Union de la Gauche socialiste dès la fin des années 1950, il adhéra au PSU à son retour du service militaire en 1962. Secrétaire de section, membre du bureau fédéral (1963-1965), il devint secrétaire fédéral adjoint puis secrétaire fédéral (1968-1972). Il rédigeait régulièrement des articles dans L’Avenir, mensuel départemental du PSU. En 1964, il fut un des organisateurs du colloque socialiste de Brive succédant au colloque de Grenoble après le rapport de Michel Rocard*, « Décoloniser la province ».

Jean-Claude Moquet fut élu conseiller municipal de Brive sur une liste d’union de la gauche (Parti communiste français, Parti socialiste SFIO, radicaux-socialistes, PSU, personnalités) conduite par le radical dissident « mendésiste », Jean Labrunie en 1965. Après une invalidation à la suite d’un recours du député UNR Jean Charbonnel qui avait été battu de 63 voix, la municipalité fut dissoute. Lors de nouvelles élections, la liste d’union ne se reconstitua pas et Moquet fut candidat sur une liste comprenant des militants PSU, radicaux-socialistes et socialistes, conduite par Labrunie. La liste Charbonnel l’emporta. Moquet fut élu en 1967 lors d’une élection partielle, puis réélu en 1971 jusqu’en 1977 conseiller municipal de Lissac sur Couze où il habitait désormais. Il fut également candidat à deux reprises au Conseil général dans le canton de Larche.

Membre de la Ligue des droits de l’Homme, membre de l’éphémère Centre d’études briviste fondé par des militants du PSU et du mouvement « Vie nouvelle », il présida le foyer rural de jeunes et d’éducation populaire de Lissac (1973-1980) dans le cadre de la Fédération des œuvres laïques. Sur le plan local, il présida le comité de sauvegarde de l’environnement et du cadre de vie des communes de Chasteaux et de Lissac (1986-1988). Enfin secrétaire de l’association départementale Corrèze-environnement, il fut directeur de sa publication Lo direm (Ce sera dit) de 1990 à 1997.

Iconographie : Réception de Pierre Mendes France à Brive au début des années 1970. A sa gauche, Gérard Denecker*, à droite de la photo, Moquet.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article146386, notice MOQUET Jean-Claude par Jacques Girault, version mise en ligne le 13 mai 2013, dernière modification le 11 juillet 2013.

Par Jacques Girault

Jean-Claude MOQUET
Jean-Claude MOQUET

SOURCES : Arch. Nat., 581AP/104, 128/432. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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