Par Jacques Girault
Né le 21 septembre 1888 à Saint-Junien (Haute-Vienne), mort le 28 septembre 1944 à Buchenwald (Allemagne) ; inspecteur primaire en Seine-et-Oise ; résistant, déporté.
Fils d’un fabricant de gants, issu d’une famille de musiciens, assez aisés, Louis Moreau, instituteur, fut probablement l’auteur, vers 1905, de Saint-Junien en Chine, revue satirique et locale en deux actes dont la musique était arrangée par Roger Vincent, son grand oncle. Il perdit l’usage de la main gauche pendant les combats de la Première Guerre mondiale. Il devint inspecteur primaire en 1925 (parmi les cinq élèves-inspecteurs de l’École normale supérieure de Saint-Cloud figurait Armand Moreau) et fut nommé dans la circonscription d’Etampes (Seine-et-Oise) en 1938.
Louis Moreau se maria en juillet 1926 à Paris (XXe arr.) avec une couturière.
Il rejoignit le mouvement Libération-Nord en 1941 et devint le chef du secteur Sud de la Seine-et-Oise sous le pseudonyme de « Vincent » en avril 1944. Dénoncé le 21 juin 1944 pour avoir caché des aviateurs anglais, arrêté par la Gestapo, emprisonné à Fresnes, envoyé au camp de Compiègne, il fut acheminé vers Buchenwald où il décéda.
La mention « Mort en déportation » fut ajoutée sur le registre de naissances de Saint-Junien en 1997.
Après la guerre, son nom fut donné à une rue d’Étampes, et à l’initiative de René Chaumette à une école primaire de La Ferté Alais en 1970.
Par Jacques Girault
SOURCES : Arch. Mun. Saint-Junien (Emmanuel Baroulaud). — Site internet sur La Ferté Alais. — Sources orales.