ANDRÉ Daniel.

Par Francis Sartorius

Mariembourg (aujourd’hui commune de Couvin, pr. Namur, arr. Philippeville), 4 octobre 1848 – Bouillon (pr. Luxembourg, arr. Neufchâteau), 26 mai 1876. Docteur en médecine, propagandiste des idées progressistes au travers des congrès et des journaux de gauche des années 1860, internationaliste.

Daniel André fait ses études à l’Université libre de Bruxelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale) de 1866 à 1872. Avec son ami Jules Mathieu, comme lui jeune étudiant en médecine, il est un des animateurs des congrès d’étudiants qui succèdent au célèbre et tumultueux Congrès de Liège (pr. et arr. Liège) de 1865. André est, selon l’expression de son biographe, qui écrit en 1876, « l’âme du congrès de Gand » de 1868. Il y prononce un discours où il fait l’éloge de la philosophie positive : « Les dieux s’en vont et l’absolu avec eux ».

Partisan de l’union entre travailleurs manuels et intellectuels, Daniel André œuvre pour le développement de l’Association internationale des travailleurs (AIT). Ami de César De Paepe*, il est admis à la section de l’AIT de Bruxelles le 21 octobre 1867. Son activité dans la presse démocratique est également abondante. Il collabore à La Tribune du peuple, à L’internationale, à La Liberté de Bruxelles et au Journal des étudiants de Liège.

Les activités politiques de Daniel André ne font pas obstacle à son engagement dans l’armée belge. Il y devient médecin de bataillon de deuxième classe, attaché au onzième régiment de ligne. Il est proudhonien d’abord, puis collectiviste, à la suite de César De Paepe.

C. De Paepe annonce à Benoit Malon* en 1877 la mort de Daniel André dans un duel avec un officier français qui s’était vanté d’avoir abattu de sa main plusieurs communards.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article146452, notice ANDRÉ Daniel. par Francis Sartorius, version mise en ligne le 15 mai 2013, dernière modification le 6 janvier 2020.

Par Francis Sartorius

SOURCES : Avis nécrologique in L’économie sociale, 1er juillet 1876 - Archives de l’Université libre de Bruxelles, Registres trentenaires d’inscription des étudiants, 1864-1894 - Administration communale de Bouillon – BARTIER J., « Étudiants et mouvements révolutionnaires au temps de la Première Internationale », dans Libéralisme et socialisme au XIXe siècle, Bruxelles, 1981, p. 186.

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