MORICEAU Édouard, Henri, Louis

Par Gérard Boëldieu

Né le 18 février 1907 à Flée (Sarthe) ; décédé le 22 avril 1981 à Tours (Indre-et-Loire) ; instituteur dans la Sarthe ; militant syndicaliste (SNI) et mutualiste (MGEN).

Plaque de la rue Moriceau à Spay.
Plaque de la rue Moriceau à Spay.

Le père d’Édouard Moriceau, Albert, Henri, Louis Moriceau, né le 11 février 1879, appartenait à une lignée depuis longtemps établie à Flée. Fils d’un tonnelier, il était lui-même tonnelier. Il mourut pendant les combats de la Première Guerre mondiale, le 11 juillet 1915 à Souchez (Pas-de-Calais). Le 20 juin 1905 il avait épousé à Flée Marie Henriette Divaret, couturière, née le 3 décembre 1881 à Nouans (Sarthe), dans le canton de Marolles-les-Braults où ses ascendants étaient implantés, soit à Nouans, soit à Meurcé, depuis plus de cinq générations.

Pupille de la Nation, suivant jugement du tribunal civil de Saint-Calais (Sarthe) en date du 19 décembre 1919, Édouard Moriceau entra à l’École normale d’instituteurs de la Sarthe, au Mans en 1924. Dès sa sortie, trois ans plus tard et titulaire du brevet supérieur, il accomplit son service militaire.

Le 10 août 1929, à Flée, Moriceau contracta mariage avec Simonne Georgette Dublé née le 5 février 1907 à Paris (XIIIe ,arr.), couturière, fille d’un patronier en chaussures et d’une mère sans profession. Un à deux mois plus tard, il débuta sa carrière d’instituteur dans la classe unique de l’école de garçons de Monhoudou (388 habitants en 1926), dans le canton natal de sa mère. À Monhoudou, où naquit le 25 mai 1930 son premier enfant, une fille, et où sa femme était déclarée « sans profession », Moriceau resta jusqu’à la rentrée scolaire de 1937, qu’il effectua à Spay (618 habitants en 1936), au sud du Mans, également en classe unique. Il occupa ce poste jusqu’à sa retraite, en 1962. Le 30 mars 1940 y naquit un fils. Veuf le 29 février 1944, Moriceau se remaria le 28 juillet 1945 à Spay avec Louisette Pinon, àgée de 31 ans, institutrice domiciliée à Montrichard (Loir-et-Cher), sa ville natale, où son père était jardinier. Elle devint institutrice à Spay. Le 2 mars 1947 le couple eut un fils. À compter de 1950, à ses fonctions d’instituteur, Édouard Moriceau ajouta celles de maître chargé d’un cours intercommunal post-scolaire agricole, ce qui lui valut le 3e prix du concours des jardins scolaires en juin 1952 et d’être fait chevalier du Mérite agricole en octobre 1960.

À la Libération, Édouard Moriceau fut des 16 instituteurs sarthois (12 hommes et 4 femmes), dont René Busson*, qui rédigèrent un appel à leurs collègues, paru dans Le Maine Libre du 21 septembre 1944, en vue d’une reprise de contact afin de reconstituer la section sarthoise du Syndicat national des instituteurs, affilié à la CGT. Il siégea au bureau provisoire en 1945 comme « archiviste ». Fonction qui continua de lui être dévolue dans les bureaux définitifs suivants, jusqu’à son retrait, pour raisons personnelles, à la fin de 1957. Il était en 1950 au sein du conseil syndical de la section départementale, responsable de L’Ecole libératrice. Il appartenait alors à la majorité « autonome », menée dans la Sarthe par Robert Dernelle.

Édouard Moriceau fut un des co-fondateurs de la section sarthoise de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale, membre de sa première commission administrative mise en place le 28 février 1947.

Vraisemblablement, une fois en retraite, Édouard Moriceau quitta la Sarthe.

Le 17 novembre 2001, le conseil municipal de Spay, à l’unanimité des 17 conseillers présents, sur 19, donna son nom à une rue centrale du bourg.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article146459, notice MORICEAU Édouard, Henri, Louis par Gérard Boëldieu, version mise en ligne le 15 mai 2013, dernière modification le 15 mai 2013.

Par Gérard Boëldieu

Plaque de la rue Moriceau à Spay.
Plaque de la rue Moriceau à Spay.

SOURCES : Mairies de Flée, Monhoudou et Spay. — Bulletin de l’Enseignement primaire du département de la Sarthe. — L’Instituteur syndicaliste, bulletin de la section sarthoise du SNI (après 1945). — Presse syndicale nationale. — Plaquette du cinquantenaire de la section sarthoise de la MGEN (1997). — Presse locale : Le Maine Libre des 21 septembre 1944 et 20 juin 1952 ; La Nouvelle République, 20 octobre 1960. — Note de Jacques Girault.

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