EIDINGER Alfred [alias MARTIN Pierre]

Par Daniel Grason

Né le 25 juin 1909 à Radantzi (Roumanie), fusillé le 26 mai 1943 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; médecin ; résistant Francs-tireurs et partisans-Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI).

De nationalité autrichienne, Alfred Eidinger en 1940 vivait 36 rue de France à Nice (Alpes-Maritimes). Il demanda le 4 juillet 1940 un visa à la préfecture des Pyrénées-Orientales pour se rendre aux États-Unis. Il entra dans la Résistance dans le sud-ouest de la France à Toulouse (Haute-Garonne).
Il vint habiter en janvier 1943 au 66 rue André-des-Arts à Paris (VIe arr.). Alfred Eidinger vivait sous la fausse identité de Pierre Martin. Membre du Front national autrichien, il soignait des résistants, était sous les ordres de Joseph Epstein dit Gilles. En liaison avec Léa Krasucki, il loua au début de l’année 1943 un hangar rue de Passy dans le XVIe arrondissement pour y entreposer des armes. Une résistante fut interpellée par la police, elle portait ou détenait l’adresse.
Arrêté en 1943, jugé le 18 mai 1943 par le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.), il fut condamné à mort pour action de franc-tireur et le 26 mai 1943 au stand de tir du ministère de l’Air. Dans sa dernière lettre à sa femme, il écrivit : « Je ne regrette rien. Je recommencerai. »
Son inhumation eut lieu dans la 47e division, 1re ligne, 48e tombe, au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne). Après la guerre, son épouse s’adressa à la légation d’Autriche à Paris pour obtenir un certificat de décès.

Son nom ne figure pas sur la plaque commémorative du ministère de l’Air, avenue de la Porte de Sèvres.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article146491, notice EIDINGER Alfred [alias MARTIN Pierre] par Daniel Grason, version mise en ligne le 16 mai 2013, dernière modification le 3 janvier 2022.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo., 77W 2207. – DAVCC, Caen, Boîte 5 B VIII dossier 4 (Notes Thomas Pouty). – Gaston Laroche (Boris Matline), On les nommait des étrangers. Les immigrés dans la Résistance, ÉFR, 1965. – Mémorial GenWeb.

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