MOUSSAY Marie [née GUILLOU Marie, Jeanne]

Fille d’un gendarme, Marie-Jeanne Guillou (écrit dans les autres documents officiels Le Guillou) entra à l’École normale d’institutrices de Laval (Mayenne) avec la promotion 1913-1916 et en sortit avec le brevet supérieur. Elle enseigna comme institutrice, successivement à La Dorée et, après la Libération, à Brée (Mayenne). elle se maria en septembre 1921 à Châteaulin (Finistère) avec Marcel Moussay, instituteur.

Au mois de janvier 1938, eut lieu un renouvellement de la commission administrative de la section départementale du Syndicat national des instituteurs. À la suite d’un changement de statuts proposé par Henri Micard, chaque canton eut à désigner son propre représentant à la CA. Marie-Jeanne Moussay fut élue pour le canton de Montsûrs. Son mandat ne fut apparemment pas renouvelé pour 1939, puisqu’elle n’était pas candidate sur la liste soumise aux adhérents lors de l’assemblée générale du 15 décembre 1938. Cependant, elle figurait de nouveau dans la liste publiée dans La Voix Syndicale d’avril 1939, peut-être pour remplacer Jean Primet* disparu de la liste après avoir été régulièrement élu. Le 30 novembre 1939, elle obtint un siège au conseil départemental de l’enseignement primaire sur la liste du SNI en remplacement de l’épouse de Micard qui avait démissionné de son mandat en même temps qu’Émilien Letessier*. Elle continua de siéger au conseil syndical provisoire mis sur pied à la fin de 1939 et se chargea des affaires corporatives.

Elle conserva à la Libération, avec Marthe Martinne*, son poste de conseillère départementale de l’enseignement primaire et, fit partie du petit groupe d’instituteurs qui, le 12 octobre 1944, constitua un bureau provisoire pour reprendre les activités de la section départementale du SNI. Elle assistait alors de droit aux réunions du conseil syndical et participait aux travaux des commissions féminine et des affaires corporatives. Le 8 novembre 1945, elle fut confirmée comme membre de la commission administrative par 385 voix sur 426 suffrages exprimés. Quelques jours plus tard, le 26 novembre, elle garda également son siège au conseil départemental sur la liste du SNI, avec 316 voix sur 322 suffrages exprimés, en compagnie de Marie-Louise Bruchet, Hervé Thomas et René Sauleau*. Son mandat au conseil syndical fut confirmé le 16 octobre 1947 par 438 voix sur 442 suffrages exprimés.

Après la scission au sein de la CGT en 1947, Marie-Jeanne Moussay demeura une cégétiste convaincue, ralliée aux thèses de Joseph Cozic et d’Hervé Le Naour, mais elle resta au SNI par discipline. Tous les conseillers syndicaux ayant démissionné le 24 juin 1948, la section présenta une seule liste aux élections qui suivirent le 27 octobre. Elle fut réélue. Aux élections de novembre 1948 organisées pour le renouvellement de la commission administrative paritaire départementale, la liste entière où elle figurait, présentée par la section départementale du SNI fut réélue sans concurrence.

Marie-Jeanne Moussay milita également à la Mutuelle générale de l’Éducation nationale en tant qu’administratrice au premier CA de la MGEN, mis en place le 19 mars 1947.

Elle prit sa retraite à Saint-Brieuc en 1952.