Par Jean Reynaud
Né le 6 juillet 1905 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 23 décembre 1984 à Marseille ; professeur technique adjoint à Marseille ; militant syndicaliste du SNET.
Dernier fils d’un employé peseur-juré sur les quais, franc-maçon, et d’une piqueuse de bottines devenue femme de ménage, catholique, Eugène Moussion ne fut pas baptisé. Mais après avoir obtenu une dispense, il se maria à l’église, le 30 avril 1932 à Marseille, avec une couturière (première main) devenue épicière de 1945 à 1950, catholique. Le couple eut une fille qui fut baptisée et envoyée au catéchisme.
Eugène Moussion, après une scolarité en école pratique de commerce et d’industrie, devint ajusteur traceur. Il fut recruté à l’EPCI de Marseille comme instructeur ajusteur en octobre 1938, affecté spécial en septembre 1939. Il enseigna comme PTA de mécanique dans cet établissement qui devint École nationale d’enseignement technique, puis lycée technique d’État du Rempart, jusqu’à sa retraite en 1968.
Réformé du service militaire, non mobilisé en 1939, il fut réquisitionné sur les voies ferrées de Marseille en 1944.
Militant actif du Syndicat national de l’enseignement technique (tendance « Union pour une action syndicale efficace »), Eugène Moussion fut, dans l’immédiat après-guerre, l’un des principaux animateurs de la section académique du SNET et de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale des Bouches-du-Rhône. Il participa à plusieurs congrès nationaux du SNET, défendant les professeurs techniques et les « Ateliers ». Militant de l’association de parents d’élèves du collège Anatole France où sa fille était inscrite, il fut plus tard secrétaire puis trésorier de l’Amicale des anciens et anciennes élèves des écoles pratiques. Il militait aussi dans le Mouvement pour l’abondance.
Eugène Moussion fut incinéré.
Par Jean Reynaud
SOURCES : Arch. Nat., F 17/29234. — Arch. syndicales. — Renseignement fournis par Christiane Renaudier, fille de l’intéressé (2012). — Notes de Jacques Girault.