MURIN Jean

Par Jacques Girault

Né le 10 juin 1911 à La Sauvetat (Puy-de-Dôme), mort le 30 janvier 2010 à Beaumont (Puy-de-Dôme) ; instituteur dans le Puy-de-Dôme ; militant syndicaliste.

Fils de cultivateurs, Jean Murin reçut les premiers sacrements catholiques. Orphelin de mère, il fut élevé par son oncle et sa tante, instituteurs à Saint-Rémy-de-Chargnat où il effectua sa scolarité primaire. Boursier, élève du cours complémentaire d’Issoire, titulaire du certificat d’études agricoles (1924), il entra à l’École normale d’instituteurs de Clermont-Ferrand en 1927. Titulaire du brevet supérieur, il devint instituteur à Brassac-les-Mines où il obtint le certificat d’aptitude pédagogique en 1931 avant d’être nommé, l’année suivant à Saint-Etienne-sur-Usson où il enseigna jusqu’à la guerre.

Adhérent du Syndicat national (CGT), délégué cantonal, Jean Murin fut gréviste le 12 février 1934 et participa aux actions de Syndicat national des instituteurs sous le Front populaire, notamment mandaté pour participer à la réunion des États généraux du travail en 1935. Il s’intéressa notamment au syndicalisme paysan et fut un propagandiste du journal en direction des ruraux, édité par le SNI, La Terre libre. Gréviste le 30 novembre 1938, il fut sanctionné de huit jours de retenue de salaire. A partir de 1937-1938, il anima une association regroupant des militants des Jeunesses pacifistes dans le canton de Sauxillanges. Il créa un journal mensuel ronéotypé Chantiers, diffusé auprès de 150 sympathisants, dont il était le directeur, trésorier et gérant. Il participa à l’accueil des réfugiés espagnols.

Après son service militaire, Jean Murin adhéra au Parti socialiste SFIO en 1932 et fut le secrétaire de la section de Saint-Etienne-sur-Usson. Mais « fidèle à la doctrine révolutionnaire du parti », il refusa de suivre la majorité de sa section qui passa au Parti socialiste de France en 1933. Il resta donc sans affiliation, devenu simplement électeur socialiste.

Mobilisé en août 1939 à bord du sous-marin Sirocco qui s’illustra en mai 1940 en coulant plusieurs navires de guerre allemands, démobilisé dans l’été 1940, Jean Murin vit son pacifisme reculer jusqu’à son adhésion à l’AS au début de 1943 et sa participation à des préparations de parachutage. A la Libération, il fut détaché au Comité d’action agricole pour assurer le secrétariat administratif de cet organisme chargé de liquider la Confédération paysanne et de créer les bases de la Confédération générale agricole.

Jean Murin se maria religieusement en 1940 avec une institutrice. Le couple eut deux filles qui ne reçurent pas de sacrements religieux. A partir de 1945, il fut secrétaire de mairie et milita dans le mouvement syndical. Directeur d’école retraité, il habitait à Bellerive (Allier), où son épouse était institutrice, dans les années 1960. Ils se retirèrent dans une maison de retraite de Beaumont (Puy-de-Dôme).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article146591, notice MURIN Jean par Jacques Girault, version mise en ligne le 20 mai 2013, dernière modification le 20 mai 2013.

Par Jacques Girault

SOURCES : Renseignements fournis par l’intéressé.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable