PELLETIER Maurice

Par Daniel Grason

Né le 23 juillet 1905 à Courbevoie (Seine, Hauts-de-Seine), fusillé comme otage le 25 avril 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; contrôleur-vérificateur ; militant communiste ; résistant du Front National.

Fils d’Émile, cordonnier, et de Mathilde, née Chicandard, ménagère, Maurice Pelletier épousa Yvonne Moro le 3 septembre 1927 en mairie de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise, Yvelines). Le couple demeurait 98 avenue de Lutèce à La Garenne-Colombes (Seine, Hauts-de-Seine). Maurice Pelletier adhéra au Parti communiste lors du Front populaire ; il fut un militant actif.
Affecté spécial aux usines Hispano-Suiza situées à La Garenne-Colombes, il fut radié en raison de son attitude. La police perquisitionna son domicile le 18 décembre 1940. Elle ne trouva rien. Maurice Pelletier avait détruit cartes d’adhérents et brochures de la propagande soviétique. Comme d’autres militants, il fut envoyé le 20 janvier 1940 à la compagnie militaire spéciale à la Ferme Saint-Benoît (Seine-et-Oise, Yvelines). Devant l’avance des troupes allemandes en juin 1940, les prisonniers furent évacués en zone libre, puis internés à Fort-Barraux (Isère). Il s’évada le 6 septembre 1940, regagna son domicile, puis reprit son activité militante.
Il distribua des tracts du Front national, formé par le Parti communiste clandestin à la mi-mai 1941. Arrêté le 4 février 1942, jugé deux jours plus tard par la Section spéciale de la cour d’appel de Paris, il fut condamné à six mois de prison et 1200 francs d’amende pour infraction à l’article 4 du décret du 18 novembre 1939 (évasion d’un centre de séjour surveillé) et incarcéré à la prison de la Santé (Paris). Son épouse, également militante communiste, fut internée à la caserne des Tourelles à Paris (XXe arr.).
Pendant une alerte à La Courneuve (Seine, Seine-Saint-Denis), le 2 avril 1942 vers 22 h 30, deux résistants tirèrent sur une sentinelle allemande postée devant le groupe scolaire Paul Doumer ; un troisième homme lança une grenade dans une salle du rez-de-chaussée où se tenaient plusieurs soldats allemands. La sentinelle ne fut pas touchée mais un soldat fut légèrement blessé. En représailles, Maurice Pelletier fut désigné comme otage et fusillé le 25 avril 1942 à 9 h 22 au Mont-Valérien. Son corps fut inhumé dans le secret au cimetière d’Asnières, 14e division (Seine, Hauts-de-Seine).
Homologué résistant (RIF).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article146725, notice PELLETIER Maurice par Daniel Grason, version mise en ligne le 23 mai 2013, dernière modification le 12 mars 2021.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo., BA 1752, BA 1801, BA 2117, PCF, carton 12, rapports hebdomadaires sur l’activité communiste pendant l’Occupation. – DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – Site Internet Mémoire des Hommes. – État civil, Courbevoie. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 464197 (nc).

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