MONOD Martine [née HUARD Martine, Marie-Jeanne]

Par Marie-Cécile Bouju

Née le 3 décembre 1921 à Paris (XVIe arr.), morte le 22 octobre 1985 à Paris (Xe arr.) ; journaliste, romancière ; membre du PCF.

Fille de Ginette et Jean-Marie Huard, Martine Monod vécut dans une famille aisée, de culture protestante. Son père était attaché aux services financiers de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée.
Mariée le 6 mars 1945 à Paris 16e arrd.avec François Ernest Monod. Jeune fille, elle fit des études à la Sorbonne où elle a obtenu une licence d’anglais.

En 1945, elle épousa un jeune résistant, homme de lettres prometteur et graphiste de talent, issu d’une grande famille d’intellectuels, François Monod, avec qui elle eut trois enfants. F. Monod, qui a dirigé les Éditeurs français réunis depuis 1955, décéda brutalement en mars 1961.

Comme son mari, elle adhéra au PCF en mars 1945. Elle eut des responsabilités au sein de la Fédération de Paris, fut secrétaire de cellule en 1946, membre du comité de section XVIe-Trocadéro en 1948, secrétaire de section en 1949 et membre du bureau de section en 1950. Elle fut déléguée de sa section pour la conférence fédérale d’avril 1950. Elle suivit l’école fédérale du soir en 1949. Elle adhéra à l’UFF en 1947 : elle devint alors responsable du foyer Danielle Casanova et des activités culturelles de l’UFF.

En 1950, sa vie militante prit un tournant : elle s’engagea dans la guerre froide en tant que journaliste. En 1950, Aragon la fit entrer à Ce Soir, puis, après la disparition du quotidien, elle travailla à Libération et aux Lettres françaises. Elle entra dans les années cinquante à l’Humanité et l’Humanité Dimanche : A Humanité dimanche elle dirigea le service politique et fit plusieurs grands reportages à l’étranger. Certains de ces reportages furent publiés sous forme de livres : Israël tel que je l’ai vu (1968, EFR) et Deux ou trois choses que je sais de l’Union soviétique (1973, Éditions sociales) pour lequel elle obtint en mars 1974 le prix du reportage du Syndicat des journalistes et écrivains.

En 1955, sa vie professionnelle s’est interrompue. Pendant cet intermède, elle employa son temps à l’écriture. Elle s’essaya également au roman avec Le Whisky de la Reine (1954), Le Nuage (1955), et plus tard Normandie-Niémen (1960)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article146753, notice MONOD Martine [née HUARD Martine, Marie-Jeanne] par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 10 septembre 2013, dernière modification le 19 septembre 2017.

Par Marie-Cécile Bouju

ŒUVRE : Deux ou trois choses que je sais de l’Union soviétique. , Éditions sociales, 1974, 217 p. (Socialisme ; 7). — Israël tel que je l’ai vu, reportage de Martine Monod. Historique de l’État d’Israël depuis sa création. Éditeurs français réunis, 1968, 128 p. — Normandie-Niémen. Seghers-l’Inter, 1960, 253 p. — Le Nuage. Éditeurs français réunis, 1955, 183 p. — Le Whisky de la Reine. Éditeurs français réunis, 1954, 255 p.

SOURCES : « La mort de Martine Monod : une voix chère s’est tue. Journaliste, écrivain communiste, elle avait la passion de la vérité », L’Humanité, 23 octobre 1985, p. 4. — Dossier, Arch. du PCF. — Renseignements fournis par Paul Boulland. — État civil.

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