L’HOTELLIER Pierre, Marie

Par Alain Prigent, Serge Tilly

Né le 16 juillet 1901 à Grâces (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), fusillé le 30 décembre 1942 à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; cheminot ; militant du Parti communiste clandestin ; résistant du Front national pour la libération.

Pierre L’Hotellier était le fils de Jean-Marie L’Hotellier, marin né en 1873, et de Jeanne, Marie Raoul, couturière née en 1880.
Après son service militaire, Pierre L’Hotellier fut embauché comme scieur sur bois au dépôt SNCF de Rennes. Il apprit le métier de menuisier et s’intéressa à la colombophilie. Il habitait chez sa tante, rue de la Casserole (aujourd’hui rue des Ateliers) à Rennes. Il épousa sa cousine Anne-Marie Renault à Rennes le 8 janvier 1925. Un enfant handicapé naquit de cette union.
Militant du Parti communiste, il poursuivit son activité militante dans la clandestinité en septembre 1939. Dès le début de l’Occupation, il distribua tracts et journaux édités par le PCF et par le Front national dont il fit partie dès sa création. Vraisemblablement victime d’une dénonciation, il fut arrêté au mois de juillet 1942 après une perquisition au cours de laquelle les Allemands découvrirent des explosifs cachés dans son jardin. Le 28 décembre 1942, il fut condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand FK 748 de Rennes et fusillé le 30 décembre au camp de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande à 9 h 20. Pierre L’Hotellier avait quarante et un ans.
Son nom figure sur La plaque du camp de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande.
À titre posthume, Pierre L’Hotellier fut décoré de la Croix de chevalier de la Légion d’honneur, de la Médaille de la Résistance et de la Croix de guerre 1939-1945.

Site des Lieux de Mémoire du Comité pour l’Étude de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article146934, notice L'HOTELLIER Pierre, Marie par Alain Prigent, Serge Tilly, version mise en ligne le 30 mai 2013, dernière modification le 18 février 2021.

Par Alain Prigent, Serge Tilly

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Jean-Pierre Besse et Thomas Pouty). – Site des fusillés d’Ille-et-Vilaine, établi par Jean-Paul Louvet. – Témoignage de Rémi Le Brun, Regard sur l’Ille-et-Vilaine, supplément de l’Humanité Dimanche, no 841, 4 octobre 1964. – Jacqueline Sainclivier, La Résistance en Ille-et-Vilaine, 1940-1944, PUR, 1993. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12, 2011. – État civil et renseignements précisés par la mairie de Grâces.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable