NONNON Georges, Alfred

Fils d’un agent des PTT et d’une ouvrière tisseuse, Georges Nonnon fut d’abord ouvrier d’usine Il débuta en qualité d’apprenti outilleur chez Jubert à Charleville, puis il travailla comme tôlier chez Deville. En juin 1947, il fut embauché à la Sécurité sociale à Charleville. Il y exerça le métier d’employé jusqu’à son départ à la retraite en 1982.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Georges Nonnon évacua en Vendée. Réquisitionné, il travailla à la poudrerie d’Angoulême jusqu’à l’arrivée des Allemands. De retour dans les Ardennes, il devint réfractaire au STO. Il se réfugia à Biarritz où il fut arrêté en juin 1943. Déporté dans un camp à Berlin, il fut libéré par l’armée soviétique en 1945.

Le 2 juillet 1949 à Mézières, Georges Nonnon se maria avec Françoise Masclet, employée. Le couple eut quatre enfants (un garçon et trois filles). Son épouse était la fille de François Masclet, engagé volontaire pendant la guerre 1914-1918, mutilé d’un bras et d’un œil, et handicapé par une grave blessure au ventre. Membre du Parti communiste et de l’ARAC (Association républicaine des anciens combattants), François Masclet mena des manifestations pour la paix lors des cérémonies du 11 novembre dans les années 1920. Il exerçait le métier de marchand-forain quand il fut conseiller municipal de Mézières de 1945 à 1947.

Délégué CGT du personnel à la Sécurité sociale, Georges Nonnon fut membre de la commission exécutive de l’UD-CGT des Ardennes du 20 décembre 1959 au 31 mars 1963.

Georges Nonnon adhéra au Parti communiste en 1946. Membre du secrétariat de la section de Mézières, il occupa des responsabilités au sein de la fédération PCF des Ardennes : il siégea à la commission fédérale de contrôle financier du 3 juin 1959 au 11 décembre 1960, au bureau fédéral du 11 décembre 1960 au 23 janvier 1963, puis au comité fédéral jusqu’au 20 juin 1965. Aux élections municipales des 26 avril-3 mai 1953, Georges Nonnon fut élu sur la liste de son parti qui remporta six sièges à Mézières. Il accomplit son mandat jusqu’en mars 1959.

Un dernier hommage fut rendu à Georges Nonnon, le 29 mars 2017, au crématorium de Prix-les- Mézières.