NÉANT Gabriel, Jean, Joseph

Fils d’un directeur à Chalon-sur-Saône de l’institut scolaire privé Saint-Antoine de Padoue et d’une enseignante qui eurent neuf enfants, Gabriel Néant fit ses études secondaires au lycée de Chalon-sur-Saône. Reçu au baccalauréat philosophie en 1927, il fit ses études supérieures à la faculté des lettres de Dijon. Devenu professeur certifié, il enseigna à Beauvais, puis à Nevers de 1939 à 1949, enfin au lycée technique Hippolyte-Fontaine à Dijon de 1949 à 1969.

Il se maria religieusement le 29 juillet 1935 à Gevrey-Chambertin avec Renée, Eugénie, Anna Mennechet, sans profession, décédée à Dijon en 1966. Ils eurent trois enfants, un garçon et deux filles nés en 1941, 1947 et 1955 qui reçurent les premiers sacrements.

En 1946, adhérent au Syndicat national de l’enseignement technique, il était secrétaire général du Cartel CGT des services publics de la Nièvre qui regroupait 5 500 adhérents dont 3 000 cheminots. Lors du passage à l’autonomie, il resta membre du SNET dans la Fédération de l’Éducation nationale.

Il s’engagea politiquement au moment du putsch d’Alger (13 mai 1958) en militant alors au Parti communiste français. Il se présenta aux élections municipales de Gevrey-Chambertin en mars 1965 sur la liste d’« Union démocratique pour la défense des intérêts communaux ». Non élu, il obtint au premier tour 429 voix sur les 1 022 suffrages exprimés. Il se présenta de nouveau en octobre 1966 (élections complémentaires), puis en 1971 sans être élu. Il persévéra, fut élu et installé premier adjoint le 27 mars 1977. Réélu conseiller municipal en 1983, il put achever son mandat, mais décéda quelques mois plus tard.

Candidat communiste au Conseil général de la Côte-d’Or dans le canton de Gevrey-Chambertin en 1967, il obtint 581 voix des 3 126 suffrages exprimés au premier tour et 1 086 au second où il était le candidat unique de la gauche. Il fut devancé par le conseiller général sortant de droite, Georges Lignier élu avec 1 835 voix sur 3 015 suffrages exprimés et 5 639 inscrits.

De 1967 à 1987, Gabriel Néant anima l’association « Le Chambertin Olympique ». Initialement simple club de rugby, celui-ci aux fins de disposer de subsides pour les tournois se transforma en comité des fêtes organisant kermesses, bals de carnaval, revues théâtrales, voire même un jumelage avec l’Angleterre pour le plus grand plaisir des habitants. Pour honorer sa mémoire, son nom fut donné au stade de rugby local. Gabriel Néant s’inspirant d’événements locaux fut l’auteur de la plupart des sketches joués dans les revues et un contributeur régulier du bulletin municipal L’écho du Chambertin.