NEVEU Jean, François, Augustin

Jean Neveu était le fils de Joseph Neveu, laboureur, et d’Amélie Guéroc, ménagère. Après avoir obtenu son baccalauréat en 1934, il effectua un certain nombre de services auxiliaires jusqu’en 1940.

Incorporé le 16 octobre 1936 au 41e régiment d’infanterie à Rennes, il termina son service militaire avec le grade de sergent. Mobilisé fin août 1939, il fut fait prisonnier à Raon-L’étape (Vosges) le 22 juin 1940. Captif au Stalag XII-A à Limburg (Allemagne), il s’évada le 16 septembre 1941. Il fut démobilisé le 19 septembre 1941 à Bourg-en-Bresse (Ain). Domicilié un moment à Royat-les-Bains (Puy-de-Dôme), il enseigna en Dordogne avant de revenir dans les Côtes-du-Nord. Intégrant les groupes du Front National, il présida le comité cantonal de Libération de Plouasne. Élu délégué par le congrès départemental du Front National, fort de ses 30 000 adhérents, il participa avec une très forte délégation conduite par les instituteurs Jean Devienne et Adolphe Le Trocquer aux assises nationales du mouvement en février 1945.

Il fut instituteur à Plouasne (1943-1946, puis 1948-1952), à La Chapelle-Blanche (1946-1948), puis à Saint-Brieuc (1952-1956) comme maître de collège au cours complémentaire Curie (1956). Professeur d’enseignement général des collèges, il termina sa carrière dans cet établissement devenu collège d’enseignement général Racine.

Adhérant au Parti communiste français en 1944, il devint le secrétaire de la section communiste d’Evran (1948-1949) puis, à nouveau secrétaire d’une cellule, fut élu au comité de la fédération de 1948 à 1954. Secrétaire de la section communiste d’Evran (1948-1949), il fut à plusieurs reprises candidat à des élections cantonales dans des cantons différents. À l’élection cantonale d’Evran en 1949, il obtint 22,6 % au premier tour (811 voix sur 3 581 suffrages exprimés). Il se maintint au second tour mais vit son score chuter à 12,4 %. Ernest Gauthier, candidat du RPF, fut élu au second tour avec 1 873 voix soit 48,7 %. Monteil, candidat indépendant, obtint 1 491 voix. Il fut candidat dans le canton voisin de Caulnes en octobre 1951 où il obtint 16,7 % des suffrages exprimés au premier tour (481 voix sur 2 882 suffrages exprimés) face au conseiller général sortant Bernard Le Marié qui fut réélu. Dans un nouveau duel en avril 1958, il vit son score baisser à 13,7 %. La fédération lui proposa de se présenter à Mûr-de-Bretagne en mars 1964. Secrétaire d’une cellule communiste, membre du comité de la section communiste de Saint-Brieuc, il obtint 17,8 % face au conseiller général sortant Jean Quéré (CNI) réélu avec 1 852 voix sur les 2 266 suffrages exprimés soit 81,7 %. Il défia à nouveau J. Quéré sans succès en 1 970 (25,2 %).

Jean Neveu milita également très activement au sein de la section départementale du Syndicat national des instituteurs. Candidat sur la liste « Majorité fédérale » au conseil syndical du SNI en 1947, il fut élu sur la liste « Action syndicale » en 1954 conduites par Georges Helloco puis sur la liste « Défense de la laïcité » en 1957 emmené par Émile Thomas*. Il fut responsable du bulletin départemental. Il assuma ensuite à la responsabilité de délégué cantonal à Saint-Brieuc ville en 1961. Il fut à nouveau candidat, mais en position non éligible, sur la liste d’union en 1960 conduite par Maurice Renault*.

Jusqu’à son décès en 2000, il fut fidèle à ses engagements syndicaux et politiques.

Il se maria le 12 août 1946 à Saint-Mauden avec Marie-Thérèse Chrétien dont il divorça en février 1955. Il se remaria avec Jeannine Lepage le 26 décembre 1955 à Paris (13e).