MOULLEC Thérèse, Renée, Marie-Jouanny née Le Merrer

Thérèse Le Merrer se maria à Levallois-Perret le 24 décembre 1932 avec André Eno* dont elle divorça en 1950. Revenue en Bretagne pendant l’occupation, militante du PC clandestin, Thérèse Eno fut agent de liaison d’un groupe FTP Gabriel Péri à Perros-Guirec (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor) sous les ordres de Yves Le Merrer et de Louis Pichouron*. Ce groupe était en contact dès 1942 avec le groupe de jeunes militants lannionnais organisés autour des frères Provost*, diffusant des tracts et journaux clandestins. Le 23 décembre 1943, elle fut arrêtée par la police à son domicile à Kernu en Louannec (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor) avec sa fille Denise, âgée de 9 ans. Selon le rapport de police, elle détenait le matériel clandestin, apporté par Joseph, depuis trois mois. Son mari, appartenant aussi au PC clandestin, réussit à s’échapper continuant la lutte clandestine en se cachant dans un premier temps au Yaudet, en Ploulec’h. Incarcérée à la prison de Lannion pendant trois mois, Thérèse Eno fut ensuite transférée à la prison Jacques Cartier à Rennes où elle fut jugée et condamnée à un an de prison. Le 17 mai 1944, elle quitta la prison de Rennes pour fort de Romainville. Elle fit partie d’un convoi de déportées qui arriva à Sarrebruck le 30 mai 1944. Le 13 juin 1944, les femmes furent transférées au camp de concentration de Ravensbrück où elles arrivèrent le 15 juin 1944. Matricule 42 174, Thérèse fut intégrée au Kommando de Neubrandenburg dépendant de Ravensbrück. Libérée le 1er mai 1945, elle fut rapatriée à Paris puis rentra en Bretagne.
Elle se remaria le 17 septembre 1951 avec un ancien déporté Alexandre Moullec à Paris (17e arrondissement). CVR (Combattante volontaire de la Résistance), elle reçut la Légion d’Honneur.