OFFRET Yves, Eugène

Son père Yves-Marie Offret (1883-1951), charron, très anticlérical, militait au PCF dans les années 1920. Sa mère Marie-Thérèse Mahé (1882-1952), débord notée comme ménagère, était débitante à Saint-Agathon puis Guingamp. Le couple s’était marié le 14 janvier 1909 à Saint-Agathon, avant de vivre place Saint-Michel à Guingamp.
Ouvrier chez Tanvez, Yves Offret était membre du syndicat CGT de la métallurgie. Membre de la commission administrative de l’union locale CGT de Guingamp en 1936, il participa aux conflits qui touchèrent l’entreprise en 1937. Soupçonné d’avoir mis en place une cellule du PC au sein de l’entreprise, il fut licencié par la direction en 1937. Dès 1940, il anima avec sa soeur Marie Follézou* et sa belle-sœur Odette Offret* les premiers groupes communistes. Responsable politique du triangle guingampais, il installa l’appareil technique régional chez Mme Le Gall* avec l’aide de Mahé* « Max » (inter-cadres). Il distribua des tracts et participa à l’attentat contre le garage Lézoray qui abrite un dortoir allemand en février 1943. Il fut en contact avec les principaux responsables politiques communistes du département : Antoine* ; André, Léon Renard* ; Maurice, Louis Pichouron* ; Yves, Marcel Brégeon*, Kervarec, Louis Picard*, et Edmond, André Cavelan*. Après la traîtrise de Renard, responsable du PC clandestin, il fut arrêté le 6 août 1943.
Incarcéré à Rennes, il fit partie d’un convoi qui quitta Rennes le 3 août 1944. Déporté à Neuengamme, il mourut dans les bagnes nazis à Wilhelmshaven (Allemagne) en décembre 1944.