MORICE André, Auguste, Marie

Né le 9 juillet 1906 à Nantes (Loire-Inférieure), mort le 24 janvier 1957 ; marchand forain et ouvrier riveur dans l’aviation ; volontaire en Espagne républicaine.

André Morice fut appelé au service armé en 1927 au 67e RTM à Meknès et se réengagea pour 5 ans au 1er régiment étranger de 1932 à 1937. Marié à une polonaise, sans enfant, marchand forain, André Maurice était un actif militant communiste. Sa femme partageait ses opinions et vendait sur la voie publique le journal l’Humanité et les autres publications communistes.

Il travaillait en 1938 comme riveur à la SNCAC (aviation) à Billancourt. Adhérent au syndicat des inscrits maritimes de décembre 1938 à juillet 1939. Volontaire en Espagne républicaine de février au 13 novembre 1938, André Morice appartint comme lieutenant aux bataillons “Commune-de-Paris” et “P.-V.-Couturier” de la 14e Brigade internationale.

Mobilisé en mer en septembre 1939, il partit aux armées le 14 mai 1940 et fut grièvement blessé le 8 juin 1940 (énucléation de l’œil gauche). Réformé définitif n° 1, invalidité de 65 %, il fut décoré de la croix de guerre et de la médaille coloniale.

Interné administratif, le 21 novembre 1942 au camp des Tourelles, par suite d’un arrêté du préfet de police en date du 15 novembre 1942, transféré en janvier suivant au centre de séjour surveillé de Voves, Morice déclara être parti en Espagne en mars 1938 “ parce que sortant de la Légion étrangère, je me trouvais sans travail. Je serais aussi bien entré dans les rangs franquistes que républicains. Depuis mon retour d’Espagne en novembre 1938, je n’ai plus eu aucun rapport avec des éléments extrêmistes ”. Il demanda sa libération par lettre au ministère de l’Intérieur (timbre d’arrivée du 25 janvier 1943), en expliquant qu’il n’avait jamais été communiste et qu’il avait été travailler en Allemagne puis était revenu « à Paris par suite de mes blessures de guerre ”. Le préfet fut d’abord défavorable à sa Libération. Il obtint finalement la Libération conditionnellement pour trois mois par arrêté du préfet d’Eure-et-Loir en date du 7 janvier 1943, et fut effectivement libéré le 7 avril 1943, puis libéré définitivement par arrêté du préfet d’Eure-et-Loir du 30 juillet 1943. Il était domicilié à Paris, rue Denoyez (XXe). Il signa un engagement d’honneur de se rallier au nouvel ordre social et de respecter l’œuvre et la personne du maréchal de France, chef de l’État.

Selon une note de la Préfecture de Police du 15 juillet 1943, Morice“ travaille régulièrement et paraît respecter l’engagement pris par lui lors de sa libération de ne se livrer à aucune activité politique illégale. En outre, son état de santé est assez précaire depuis sa blessure ”. Il fut gardien de chantier à Argenteuil (Seine-et-0ise).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147095, notice MORICE André, Auguste, Marie, version mise en ligne le 5 juin 2013, dernière modification le 28 mai 2015.

SOURCES : Arch. AVER. — Renseignements communiqués par Gilles Morin. — CAC, MI9807/13, dossier, n° 131/B.

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