Par Léon Strauss
Né à Mulhouse ( Haute-Alsace annexée) le 20 mars 1891, mort à Strasbourg (Bas-Rhin) le 29 novembre 1948 ; cheminot, puis journaliste ; syndicaliste chrétien ; secrétaire général du Syndicat indépendant (chrétien) des cheminots d’Alsace et de Lorraine en 1920, puis journaliste autonomiste.
Fils de Vincent Meyer, maçon, et de Marie Madeleine Guthier restauratrice, tous deux catholiques, Camille Meyer fréquenta une école commerciale à Karlsruhe (Bade). À Mulhouse, il fut l’un des responsables des Cercles d’études sociales et politiques fondés par l’abbé Haegy, futur leader du parti catholique dans le Haut-Rhin, pour former les jeunes ouvriers. Devenu employé des chemins de fer d’Alsace et de Lorraine, il devint en 1919 permanent du Syndicat indépendant
Ses sympathies pour le régime nazi devinrent évidentes : il fit plus de 50 voyages en Allemagne en 1937 et 1938. En septembre 1939, il fut arrêté et figura parmi les quinze leaders autonomistes incarcérés à la prison militaire de Nancy. Libéré par les Allemands d’une prison du sud de la France, où il avait transféré en juin 1940, il fut l’un des signataires du Manifeste des Trois-Épis qui marquait le ralliement des ex-autonomistes à Hitler. Camille Meyer fut condamné en 1947 à cinq ans de réclusion. Il s’était marié à Strasbourg le 5 août 1921 avec Marthe Barbe Bourdon.
Par Léon Strauss
SOURCES : Patrick Schaeffer, L’Alsace et l’Allemagne de 1945 à 1949 , Metz, 1976, p.115, 118 - Christian Baechler, Le Parti catholique alsacien 1890-1939, Paris, 1982, p. 364,462, 496, 584, 612, 710, 732 – François Roth, Le temps des journaux. Presse et cultures nationales en Lorraine Mosellane 1860-1940, Metz-Nancy, 1983, p.182-183, 191 – Dictionnaire des Cheminots, Cédérom.