ORMAL Norbert, Martial, Gilbert

D’une fratrie de trois garçons et d’une fille, Norbert Ormal, fils de Maurice, cheminot du réseau de l’Etat et syndiqué à la CGT avant la Seconde guerre mondiale, et d’Yvonne Thareau, mère au foyer, fréquenta l’école primaire Pierre Sémard à Saint-Pierre des Corps. Il y obtint son certificat d’études primaires en juin 1959.

Puis, il poursuivit ses études pendant trois au lycée technique Albert Bayet à Tours. Titulaire d’un CAP d’ajusteur tourneur, il travailla, de 1961 à son départ à l’armée en 1964, au service entretien de la Sté Ligérienne des matériaux. Après avoir effectué son service militaire, il retourna dans cette entreprise pendant une année.

Il travailla également pendant un an dans le bâtiment comme poseur de fenêtres.

Il entra à la SNCF en mai 1966, il fut successivement coursier au Service des Trains puis manutentionnaire en gare de Tours.

Titulaire de l’examen de CRAE (Conducteur autorisé), obtenu en 1968, il exerça la fonction de chef de train. Surveillant de voiture de 1ère classe, il fut affecté à la circonscription des trains de Paris Austerlitz.
Pendant son séjour parisien, il obtint l’examen de contrôleur de route stagiaire (KRUST). De retour à Tours, au cours du milieu de l’année 1971, il effectua toute sa carrière à la circonscription des trains. Il partit en retraite au 1er juillet 2000 comme chef de bord moniteur principal. (CBROMP).

Il adhéra à FO en juin 1967 au sein de laquelle il milita très rapidement pour exercer successivement différentes fonctions syndicales : membre du conseil syndical, secrétaire général du syndicat des cheminots de Tours-Saint-Pierre à partir de 1975.

Après l’élection, en mai 1982, d’André Colas* au poste de secrétaire général adjoint de la Fédération syndicaliste FO des cheminots - à la suite du décès intervenu le 25 juillet 1981 de Serge Peinaud*, Norbert Ormal fut élu secrétaire général de l’Union régionale de Tours de sa fédération.
Il assuma cette fonction jusqu’à son départ à la retraite, effectuant ainsi le plus
long mandat sur cette région.

Il siégea également au bureau de sa fédération, sans discontinuer, depuis mai 1982 jusqu’en juin 2000. Spécialiste reconnu des questions professionnelles, il siégea dans différentes instances interrégionales et nationales, d’abord à la commission professionnelle régionale Atlantique pour le personnel des trains (1985-2000).

Lors du 14ème congrès fédéral, tenu du 21 au 24 septembre 1987 à Bobigny (Seine-Saint-Denis), Norbert Ormal fut élu au bureau de la section technique nationale Transport et Commercial au sein duquel il eut en charge les questions de la filière du service des trains. Il fut ainsi le responsable national de cette branche professionnelle au sein de sa fédération. A ce titre, il participa à toutes les réunions nationales organisées par la direction de l’entreprise et, notamment, à la commission nationale mixte "Voyageurs" (1990-2000).

Il figura sur la liste des candidats présentés le 2 février 1988 par la Fédération FO des cheminots pour l’élection des représentants du personnel au conseil d’administration de la SNCF.

Fin janvier, début février 1989, lors du congrès confédéral tenu au Parc Floral à Vincennes, Norbert Ormal réussit le tour de force de réunir, dans son camping car et autour d’un verre de Vouvray, André Bergeron* et Marc Blondel*, en dépit de la situation difficile et antagoniste lors de la succession du premier nommé.

A l’automne 1995, en plein conflit social, il fut candidat, lors du congrès tenu à Arcachon, au poste de secrétaire général de sa fédération face à Jean-Jacques Carmentran, son ami et candidat sortant. Ce dernier obtint une large majorité. La démarche entreprise par Norbert Ormal, sans illusions, fut de tenter de stimuler et le congrès et la vie fédérale.

En novembre 1998, Norbert Ormal, organisateur hors pair et d’une humeur toujours enjouée, et ses amis tourangeaux du syndicat eurent le plaisir d’organiser à Tours le dernier congrès fédéral tenu au cours de sa carrière professionnelle. Marc Blondel, secrétaire général de la Confédération FO y assista.

Il milita également de manière active, entre 1985 et 1995, au sein de son union départementale d’abord comme membre de sa commission administrative puis de son bureau.

Mutualiste convaincu et dévoué, il est depuis 1994, le trésorier de la section locale de la Mutuelle générale des cheminots (MGC).

Il épousa Nicole Péan Le 15 octobre 1977 à Vouvray (37). Son épouse travailla d’abord à la préfecture d’Indre-et-Loire puis au service de la médecine du travail avant d’être recrutée, en mai 1966, dans une banque. Elle prit sa retraite en avril 2005. Le couple a deux filles, Elisabeth (également cheminote et militante FO) et Béatrice.

Ses deux frères, agents de la SNCF, militèrent également à FO. Daniel, né le 26 novembre 1930, Chef de brigade au service de la Voie, et Gilbert, né le 3 mai 1935, chef de traction principal. Ce dernier eut également de nombreuses responsabilités syndicales au sein de sa fédération : secrétaire général adjoint de l’Union régionale de Tours (pendant une dizaine d’années), représentant FO au comité d’établissement régional de Tours, membre de la commission nationale hygiène et sécurité, membre du bureau de l’Union nationale des cadres, agents de maîtrise et techniciens (UNCMT) de sa fédération.