LE PIRONNEC Pierre, Marie, Eugène

Par Daniel Grason, Jean Quellien

Né le 25 octobre 1911 à La Vraie-Croix (Morbihan), fusillé comme otage le 14 mai 1942 à Caen (Calvados) ; garçon de magasin ; militant communiste.

Fils de Jean, cultivateur, et d’Anne, née Le Paylec, Pierre Le Pironnec, célibataire, demeurait 6 rue Aumont-Thiéville à Paris (XVIIe arr.). Il travaillait comme garçon de magasin à la pharmacie Bailly rue de Rome.
La police constata une recrudescence de la propagande communiste dans le secteur ouest de la capitale. Cinq arrondissements firent l’objet d’une surveillance particulière : IIe, VIIIe, IXe, XVIe, XVIIe et la ville de Boulogne-Billancourt. L’enquête était dirigée par le brigadier-chef du commissariat de Boulogne-Billancourt (Seine, Hauts-de-Seine).
Selon un rapport de la police en date du 1er avril 1941, plusieurs centres d’édition, de répartition et de distribution de tracts du Parti communiste furent découverts. Une machine à écrire, de l’encre, deux cents kilos de papier et plusieurs milliers de tracts ronéotypés furent saisis.
Les trois principaux responsables étaient Jacques Woog, Albert Morin et Pierre Le Pironnec. Vingt-deux militants furent arrêtés. Les policiers saisirent au domicile de Pierre Le Pironnec, arrêté le 1er mars 1941, une machine à ronéotyper et des papillons communistes. Incarcéré à la prison de la Santé le 30 mars 1941, il comparut les 19 et 20 septembre 1941 devant le tribunal spécial, section de Paris du tribunal d’État, et fut condamné en tant que « militant actif » à cinq ans de travaux forcés, Albert Morin fut condamné à la même peine. Jacques Woog, condamné à la peine capitale, fut guillotiné dans la cour de la prison de la Santé le 24 septembre 1941.
Pierre Le Pironnec fut transféré à Fresnes le 24 septembre 1941, puis à la centrale de Caen. Le 14 mai 1942 à 7 h 15 du matin un officier allemand assisté d’un interprète annonça à Pierre Le Pironnec qu’il serait fusillé à 10 heures. Il eut l’autorisation d’écrire à ses proches parents. Un prêtre catholique l’assista dans ses derniers moments.
Le nom de Pierre Le Pironnec figure sur le mur commémoratif avenue du capitaine-Guynemer à Caen, ainsi que sur le monument aux morts de La Vraie-Croix et sur la plaque commémorative des morts des guerres 1914-1918 et 1939-1945 en l’église de la commune.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147255, notice LE PIRONNEC Pierre, Marie, Eugène par Daniel Grason, Jean Quellien, version mise en ligne le 2 décembre 2013, dernière modification le 7 février 2021.

Par Daniel Grason, Jean Quellien

SOURCES : Arch. PPo., BA 2057, 77W 63. – DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Mémorial GenWeb. – J. Quellien (sous la dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, op. cit. – État civil, La Vraie-Croix.

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