NOGUÈS André, Raymond, Joseph

Par Jacques Girault

Né le 7 février 1906 à Cabestany (Pyrénées-Orientales), mort le 24 mars 1966 à Paris (XIVe arr.) ; inspecteur général de l’enseignement technique ; militant syndicaliste.

Fils d’un mécanicien, André Noguès entra à l’École normale d’instituteurs de Perpignan (Pyrénées-Orientales) en 1923 et, titulaire du brevet supérieur, devint instituteur à Port-Vendres. Après avoir effectué son service militaire, il entra à l’École normale de l’enseignement technique (section D) en 1928. Titulaire du certificat d’aptitude à l’enseignement commercial dans les collèges techniques en 1931, du brevet d’expert-comptable en 1934, il obtint des certificats d’espagnol et la licence es-lettres en 1933 à la Faculté des Lettres de Lille qu’il compléta par des certificats de psychologie et de pédagogie en 1938.

Professeur à l’école pratique de commerce et d’industrie (institut Turgot) en 1950 à Roubaix (Nord), il devint sous-directeur du collège technique de Roubaix en 1937 remplaçant Maurice Connesson. Militant du Syndicat de l’enseignement technique, il était un des responsables du Syndicat des personnels de l’enseignement technique dans le Nord.

André Noguès se maria en octobre 1933 à Roubaix (Nord). Le couple eut un enfant.

Mobilisé en septembre 1939, il fut fait prisonnier et resta en captivité (Offlag XVII) où il participa aux activités d’enseignement. Aussi, de retour en France en 1945, passa-t-il un diplôme d’études supérieures en Espagnol à la Sorbonne et fut-il reçu à l’agrégation d’Espagnol lors de la session spéciale pour les prisonniers de guerre à la fin de 1945.

Directeur du collège technique de Fourmies d’octobre 1945 à 1947, très bien noté, André Noguès, nommé professeur au lycée d’Agen (Lot-et-Garonne), refusa de quitter l’enseignement technique et la direction du collège de Fourmies pour le développer afin que les élèves n’aillent pas terminer leurs études au collège privé, expliquait-il ; de multiples lettres furent échangées entre Noguès, appuyé par le Syndicat national de l’enseignement technique et il fut menacé de sanctions pour refus de poste. Lassé, il accepta de partir comme inspecteur d’académie au Soudan en 1947-1948, mais demanda à revenir en France car sa femme ne supportait pas le climat. Il réintégra l’enseignement technique, refusa la direction du collège technique de Strasbourg, avant d’obtenir un poste à l’École supérieure de commerce de Nantes en octobre 1949. Il exerça par intérim la direction de l’École normale nationale d’apprentissage de Nantes de 1950 à 1955. Nommé inspecteur général de l’enseignement technique en avril 1955, détaché au Bureau international du travail d’octobre 1956 à mars 1958, il devint par la suite doyen de l’Inspection générale pour les disciplines techniques industrielles. En 1964, il fut chargé de l’inspection des professeurs et des professeurs techniques adjoints dans les académies de Paris, de Besançon, de Nancy, de Nantes et de Toulouse. Toujours en bonnes relations avec le SNET dont il était toujours membre, il fut actif dans les jurys de concours, dans les réunions des conseils d’enseignement, dans la direction du centre de recherches de productivité de l’enseignement technique. Chargé de l’inspection des professeurs d’espagnol du technique, il entretenait des relations avec les ministères et le centre national du commerce extérieur jusqu’à sa retraite. Il fit partie à partir de 1962 du comité de rédaction de la Revue de l’enseignement technique.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147282, notice NOGUÈS André, Raymond, Joseph par Jacques Girault, version mise en ligne le 17 juin 2013, dernière modification le 17 juin 2013.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17/. — Sources orales.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable