NOZERAN René

Par Jean-Jacques Amigo

Né le 28 mai 1920 à Saint-Geniez d’Olt (Aveyron), mort le 12 janvier 1989 à Saint-Avertin (Indre-et-Loire) ; botaniste et morphogénétiste, professeur d’Université ; militant communiste dans l’Hérault puis l’Essonne ; résistant dans l’Hérault (FTPF) ; suppléant du comité central du PCF.

René Nozeran, était le fils d’instituteurs aveyronnais. À seize ans (1936) , il adhéra aux Jeunesses communistes (les archives du.comité national du PCF datent cette adhésion de 1938). Il suivit des études secondaires au lycée de Rodez (Aveyron) et y obtint un baccalauréat de mathématiques-philosophie en 1939.

Étudiant à la faculté des Sciences de Montpellier (Hérault) , il mena de pair uses études et une activité de résistant qui trouva son couronnement dans une unité de FTPF héraultais. Licencié ès sciences, il soutint une thèse de sciences naturelles le 14 juin 1954, Contribution à l’étude de quelques structures florales (Essai de morphologie comparée).Son maître, un biologiste de grand renom, Louis Emberger, l’encouragea à poursuivre des recherches de morphologie florale comparée. Sa thèse complémentaire aborda l’étude de la flore européenne du Permien.
Biologiste confirmé il fut d’abord l’assitant de Louis Emberger qui dirigea ses thèses. Il convient de signaler que ses engagements politiques et idéologiques étaient à l’opposé de ceux d’Emberger, conservateur et royaliste affirmé.

Chef de travaux à Montpellier en 1948, il devint en 1949 chercheur au laboratoire François-Arago de Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) dépendant de l’université de Paris. Il fut nommé maître de conférences en 1957, professeur sans chaire en 1960, professeur d’Université titulaire en 1961. En 1954, il dirigea un stage de trente-cinq étudiants de botanique de l’université de Montpellier au laboratoire Arago de Banyuls. Après avoir passé seize ans à l’institut de botanique de Montpellier, il fut nommé en 1962 professeur à la faculté des Sciences d’Orsay (Seine-et-Oise, Essonne) et y enseigna jusqu’à son départ à la retraite en 1982. Après la mort de Louis Emberger (1969), il fut l’un des fondateurs de la Fondation Louis Emberger - Charles Sauvage - Georges Mangenot créée pour perpétuer la mémoire de ces trois savants biologistes. Travaillant ensuite sur la multiplication des plantes vasculaires, il organisa à Orsay (1977) un colloque de morphogénèse et de multiplication végétative des végétaux. Il créa les concepts de "mouvement morphogénétique" et de "cycle morphogénétique". Parmi ses multiples publications scientifiques, figurait son article de l’Encyclopedia universalis sur la multiplication végétative, toujours présent dans sa version informatique. Ses séjours scientifiques à Banyuls-sur-Mer permirent l’aboutissement de recherches originales sur la flore de cette région, en particulier la description d’un rare Isoetion dans les Pyrénées-Orientales. Le verger qu’il créa à Orsay en 1965 porte son nom depuis 2001.

Ses activités scientifiques ne l’empêchèrent pas de militer toujours activement dans les rangs du PCF. Il entra au comité de la fédération de l’Essonne du PCF dès sa création et y siégea jusqu’à la fin des années 1960. Il fut également élu membre suppléant du comité central du PCF lors du congrès de février 1970.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147314, notice NOZERAN René par Jean-Jacques Amigo, version mise en ligne le 19 juin 2013, dernière modification le 6 novembre 2015.

Par Jean-Jacques Amigo

SOURCES : Notes de Jean-Jacques Amigo pour le Nouveau dictionnaire de biographies roussillonnaises, volume III à paraïtre. — Archives du comité national du PCF. — Notes de Jacques Girault et d’André Balent.

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