NURDIN Renée [née MAMY Renée, Charlotte]

Par Jacques Girault, Gilles Morin

Née le 11 juin 1903 à Dampvalley-Saint-Pancras (Haute-Saône), morte le 14 décembre 2000 à Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) ; institutrice ; militante socialiste de Ronchamp (Haute-Saône).

Fille d’un cultivateur, Renée Mamy se maria avec Jean, Marie, Henri Nurdin (date et lieu du mariage non indiqués sur le registre de naissance). Institutrice laïque à Ronchamp, elle fut candidate sur la liste socialiste SFIO à la deuxième Assemblée constituante en juin 1946 et aux élections législatives de novembre 1946. La fédération SFIO de la Haute-Saône n’avait pu garder depuis la Libération une direction stable et, en avril 1948 elle fut désignée secrétaire, - « à mon corps défendant » expliquait-elle en 1952 - étant l’une des très rares femmes à diriger une fédération socialiste à cette époque, celle du département étant l’une des plus modestes du parti.

Elle continua à se présenter pour défendre, sans espoir de victoire, le drapeau de son organisation. Elle fut candidate aux élections cantonales à Champagney, en 1949 contre Alphonse Pheulpin, dissident de la SFIO, puis en 1951 à Melisey. Militante du Syndicat national des instituteurs, elle transmettait à la direction du Parti socialiste SFIO, le 17 janvier 1952, la motion du SNI pour la défense de l’école laïque. En décembre 1951, dans une lettre à la direction du Parti, elle s’interrogeait sur l’attitude à prendre pour défendre les mines de Ronchamp. Les militants communistes et le maire Pheulpin engageaient des actions de défense de la mine. Elle s’en remettait à la décision de la direction du Parti pour adhérer au comité de défense de la mine. En février 1952, à la suite d’une suggestion de Georges Brutelle, elle exposa dans un long rapport la situation de la SFIO dans le département. Devant la faiblesse du parti, elle répétait à plusieurs reprises qu’il fallait s’entendre avec les radicaux. Devant le refus du Parti pour établir une liste avec ces derniers pour les élections sénatoriales de 1952, elle menaça de démissionner ce qui ne se fit pas, le congrès fédéral du 18 mai lui maintenant sa confiance.

Renée Nurdin démissionna de ses responsabilités fédérales à la veille du congrès fédéral du 30 janvier 1955. Elle voulait que l’action socialiste puisse rassembler, ce qui semblait s’opposer à la tactique plus politique décidée par la majorité du comité fédéral depuis que la section de Vesoul, favorable aux positions d’Edouard Depreux, était devenue majoritaire dans la fédération en juin 1953.

À la fin de sa vie, elle habitait à la maison de retraite « La Source » à Luxeuil-les-Bains.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147316, notice NURDIN Renée [née MAMY Renée, Charlotte] par Jacques Girault, Gilles Morin, version mise en ligne le 19 juin 2013, dernière modification le 8 février 2022.

Par Jacques Girault, Gilles Morin

SOURCES : Arch. nat., F/1cII/113/A, 297, 315. — Bulletin intérieur, section d’organisation, février 1952. — Archives de l’OURS, correspondance Haute-Saône.

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