NURYTARDAT Jean, Louis

Par Jacques Girault

Né le 9 novembre 1909 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), mort le 6 juin 1999 à Cébazat (Puy-de-Dôme) ; instituteur dans le Puy-de-Dôme ; militant syndicaliste du SNI.

Fils d’un employé aux chemins de fer qui mourut en 1919, Louis Nurytardat, né dans la section de Montferrand, fut seulement baptisé. Élève de l’école primaire supérieure de Clermont-Ferrand, il entra à l’École normale d’instituteurs de Clermont-Ferrand en 1926. Titulaire du brevet supérieur, il obtint en 1938 le certificat d’aptitude à l’enseignement des enfants arriérés.

A partir de 1929, Jean Nurytardat fut instituteur à Riom, à Issoire avant d’être nommé au milieu des années 1930 à l’école Michelet à Clermont-Ferrand où il enseigna dans des classes spécialisées jusqu’à sa retraite au milieu des années 1960.

Jean Nurytardat se maria en juin 1935 à Clermont-Ferrand avec une employée de bureau. Le couple eut une fille. Son épouse étant décédée, il se remaria en septembre 1945 à Clermont-Ferrand avec une employée à la Banque de France.

Pendant son service militaire où il débuta comme simple soldat, il parvint à le terminer comme officier. Il adhéra par la suite à la Fédération des officiers républicains où militaient de nombreux dirigeants locaux de la Ligue des droits de l’Homme dont il faisait partie.

Jean Nurytardat adhéra à la section départementale du Syndicat national (CGT) en 1929. Il entra au conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs au milieu des années 1930 et fut responsable de la rédaction de la fabrication du bulletin. Gréviste le 12 février 1934 et le 30 novembre 1938, « par discipline syndicale » pour cette dernière qu’il désapprouva. Il démissionna alors du conseil syndical tout en restant membre du SNI. Partisan des accords de Munich, il partageait sur cette question les positions de Léon Blum.

Jean Nurytardat adhéra au Parti socialiste SFIO en 1933 quand la section d’Issoire fut affaiblie par le choix « néosocialiste » de la plupart des militants. Il démissionna de la SFIO en 1935 pour protester contre la réintégration des militants qui venaient d’être exclus. Il fut néanmoins actif sous le Front populaire.

Mobilisé comme officier en septembre 1939, Jean Nurytardat fut fait prisonnier en juin 1940. Il resta en captivité en Allemagne jusqu’à son retour en France en juillet 1944 comme rapatrié sanitaire.

De retour en France, Jean Nurytardat reprit ses activités professionnelles. Toujours syndiqué, membre pendant quelques années des instances départementales, il militait surtout dans les organisations de la Fédération des œuvres laïques. Elu au conseil d’administration de la section départementale de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale, il fit partie de la commission d’apurement des comptes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147319, notice NURYTARDAT Jean, Louis par Jacques Girault, version mise en ligne le 19 juin 2013, dernière modification le 15 avril 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Renseignements fournis par l’intéressé (1975) . — Presse syndicale. 

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