ODRU André [ODRU Eugène, Marcel, dit]

Par Jacques Girault

Né le 22 avril 1920 à Saorge (Alpes-Maritimes), mort le 21 avril 2008 à Digne (Alpes-de-Haute-Provence) ; instituteur dans les Alpes-Maritimes ; militant communiste.

Fils d’un douanier, militant syndicaliste et communiste depuis 1929, Eugène Odru était dernier d’une famille de trois enfants, dont Louis Odru, futur instituteur et député communiste. Il reçut les premiers sacrements catholiques et effectua sa scolarité à Menton et entra à l’École normale d’instituteurs de Nice en 1936.

Instituteur à Nice, il fut gréviste le 30 novembre 1938. Mobilisé au début de la guerre, démobilisé, nommé instituteur à Menton, il participa à la reconstitution du cercle clandestin des jeunesses communistes et au lancement de son bulletin. Il fut arrêté en novembre 1940 avec du matériel de propagande communiste. Son père venait d’être arrêté lui aussi. Le préfet demanda sa révocation le 27 novembre 1940. Il fut interné au centre de séjour surveillé de Saint-Paul d’Eyjeaux (Haute-Vienne) d’où il s’évada, le 19 mai 1943, pour rejoindre les FTP de Corrèze se prénommant désormais « André ». Commandant, commissaire aux effectifs, il participa aux combats de Tulle les 7 et 8 juin 1944.

André Odru resta dans l’armée avec le grade de lieutenant. Refusant de servir en Indochine, il quitta l’armée et devint journaliste dans la presse communiste (Le Cri des travailleurs devenu Le Patriote) écrivant sous le nom de Rudo.

André Odru se maria en juillet 1947 à Draix (Basses-Alpes/Alpes-de-Haute-Provence) avec Henriette Bonnet, institutrice qui avait été dans la Résistance la secrétaire de Georges Alziari dans les Basses-Alpes. Le couple eut deux enfants.

Militant communiste, interrompant son congé pour convenances personnelles, il reprit un poste d’instituteur en octobre 1954 à Saint-Martin-de-Vésubie. Il enseigna par la suite les mathématiques et les sciences au cours complémentaire de Roquebillière à Nice. Il fut nommé au CEG Vernier à Nice en 1965 et pérennisé professeur de collège d’enseignement général. Il se consacra à faire vivre la mémoire de la Résistance aussi bien en Corrèze qu’à Nice et étant un des initiateurs du Musée de la Résistance azuréenne à la fin des années 1980. Il fut candidat aux élections municipales de Nice sur la liste communiste. Il resta syndiqué après sa retraite.

Ses obsèques furent civiles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147323, notice ODRU André [ODRU Eugène, Marcel, dit] par Jacques Girault, version mise en ligne le 19 juin 2013, dernière modification le 14 avril 2021.

Par Jacques Girault

ŒUVRE : ODRU (André), Maquis de Corrèze, Paris, Éditions sociales, 1975.

SOURCES : Arch. Dép. Nice, série 7. — Renseignements fournis par l’intéressé, par son épouse et par Louis Odru.

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