GILLES Victor, Charles

Fils de Jean et de Marguerite, née Willigscher, Victor Gilles fit l’objet entre 1921 et 1938 de nombreux mandats d’arrêt des tribunaux de Marseille, Nice, Metz, Thionville... tous pour vol, escroquerie, abus de confiance... Il demeura en 1930 à l’asile de l’Armée du Salut, 29 rue des Cordelières à Paris (XIIIe arr.). Il aurait exercé la profession de cuisinier.
Outre la France, il parcourut plusieurs pays : Belgique, Hollande, Allemagne, Autriche, Italie. Il aurait été expulsé d’Autriche par mesure d’ordre et de sûreté publique, et aurait purgé un an de prison en Allemagne pour espionnage. Le ministère de l’Intérieur français le signala le 4 février 1937 comme « suspect en raison de ses nombreux voyages » à l’étranger sans solliciter de passeport. Un policier écrivit : « suspecté d’espionnage au profit de l’Allemagne ».
Son activité d’escroc se poursuivit pendant la guerre. Il habitait en dernier lieu 26 rue Émile-Landrin à Boulogne-sur-Seine (Seine, Hauts-de-Seine). La police allemande l’arrêta en 1942, il comparut le 20 octobre 1942 devant le tribunal du Gross Paris siégeant rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Il fut condamné à mort pour « escroqueries graves et réitérées et autres délits », et fut exécuté le 30 octobre au stand de tir du ministère de l’Air.
Son inhumation eut lieu dans le carré des corps restitués aux familles au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), division 39, ligne no 1, tombe 34. Ses parents qui résidaient à Forbach furent informés.
Son nom est gravé sur la plaque du ministère de la Défense à Paris XVème