PACOUIL Valentin, Jean

Par Alain Dalançon, Jacques Girault.

Né le 16 décembre 1910 à Paris (Xe arr.), mort le 15 janvier 1990 à Paris (XVe arr.) ; professeur ; militant du SNES, secrétaire de la section académique de Montpellier (1946-1952), membre de la CE (1946-1948) puis de la CA nationale (1950-1956).

Fils de Jean, Valentin Pacouil, postier, et de Thérèse Rouy-Saubadié, Valentin Pacouil effectua ses études secondaires au collège de garçons de Perpignan (Pyrénées-Orientales) à partir de 1922. Après avoir obtenu son baccalauréat en 1930, il entra en classe de mathématiques spéciales au lycée de Montpellier (Hérault) puis s’inscrivit l’année suivante à la faculté des sciences où il obtint une licence ès-sciences (option « mathématiques » en 1932). Cette année-là, pour subvenir à ses besoins, il travailla comme facteur-receveur à Villeneuve-la-Taho (Pyrénées-Orientales). Le 6 septembre 1932, il épousa à Montpellier, Rose, Jeanne Albaret, répétitrice chargée du service de préparatrice au lycée de jeunes filles de Quimper (Finistère), et la rejoignit comme répétiteur au lycée de garçons de la même ville. Le couple eut par la suite deux filles.

En 1935, Valentin Pacouil demanda sa mutation pour raisons de santé et fut nommé répétiteur au lycée de Montpellier où il exerça pendant une année les fonctions de surveillant général. Il reprit ses études et acquit une double licence (certificats d’astronomie simple et approfondie et de chimie générale) en 1936, avant d’effectuer son service militaire en 1936-1937. En 1938, il fut nommé professeur adjoint après avoir réussi au diplôme d’études supérieures en mathématiques.

Mobilisé en août 1939 comme sergent dans les transmissions, il participa à la campagne de France et fut démobilisé dans la Creuse en juillet 1940. À la rentrée suivante, il regagna son poste de PA. Ayant échoué à l’oral du certificat d’aptitude à l’enseignement dans les collèges en 1942, il fut désigné en 1943-1944 pour un service de bibliothèque et d’écritures administratives.

À la Libération, il obtint une délégation ministérielle pour enseigner les mathématiques au collège de Sète (Hérault) puis, après avoir à nouveau été admissible au CAEC en 1945, il enseigna les sciences physiques au collège puis au lycée de Montpellier en 1946. Il ne fut titularisé professeur certifié qu’en 1951. Son épouse devint professeur au lycée de jeunes filles de Montpellier, attachée au laboratoire. Pendant ces années de nombreux parlementaires, dont Jules Moch, intervinrent en sa faveur.

Valentin Pacouil militait au Syndicat national de l’enseignement secondaire. Il fut élu secrétaire de la section académique (S3) de Montpellier au congrès académique du 17 octobre 1946 et à la commission exécutive nationale au congrès de Pâques 1947. En 1948, partisan du passage à la CGT-FO, il fut candidat à la CA nationale en 1949 sur la liste C « Pour un syndicalisme indépendant et démocratique ». Mais les années suivantes, il se présenta sur la liste A des majoritaires « autonomes » et fut élu titulaire de 1950 à 1956 (au titre des certifiés de 1951 à 1954). Il siégea en même temps comme suppléant à la CA nationale de la FEN en 1953. Il figura aussi sur la liste du SNES des candidats à la commission paritaire nationale des certifiés en 1952 et 1955, sans être élu. Il abandonna progressivement ses responsabilités syndicales au milieu des années 1950, la direction du secrétariat du S3 passa à Barral en 1953 puis à Louis Mas avant de revenir à Pierre Antonini en 1957.
Il se consacra à son enseignement qui était très apprécié et fut chargé d’une classe pilote en mathématiques. Il prit sa retraite en 1971.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147393, notice PACOUIL Valentin, Jean par Alain Dalançon, Jacques Girault., version mise en ligne le 22 juin 2013, dernière modification le 14 avril 2021.

Par Alain Dalançon, Jacques Girault.

SOURCES : Arch. Nat., F17 /30147/A. — Arch. IRHSES. — Arch. état civil Paris.

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