PAGÈS Robert, Jacques

Par Jacques Girault

Né le 29 juin 1933 à Paris (Xe arr.), mort le 23 février 2011 à Rouen (Seine-Maritime) ; instituteur ; militant communiste en Seine-Maritime, maire de Petit-Quevilly (1983-1989), sénateur (1988-1998).

Robert Pagès
Robert Pagès
Sénateur

Fils d’un gardien de la paix, natif de Lozère comme sa mère, employée de bureau, Robert Pagès entra à l’École normale d’instituteurs de Rouen en 1949. Titulaire du baccalauréat, il fut instituteur à Gonfreville-l’Orcher en 1953, puis au Havre de 1956 à 1962, avant d’être nommé en 1962 à Petit-Quevilly où il enseigna dans une école des quartiers populaires de cette ville ouvrière. Il était membre du Syndicat national des instituteurs.

Il se maria en juillet 1953 au Havre avec une institutrice, fille d’un secrétaire. Veuf, il se remaria en juin 2005 à Petit-Quevilly avec une aide-soignante.

Membre du Parti communiste français depuis 1950, il devint conseiller municipal en 1965 et premier adjoint au maire de Petit-Quevilly en 1967. Réélu en 1971 et en 1977, il devint maire en 1983 et le demeura jusqu’en 1989. Au premier tour de l’élection municipale de 1989, la liste socialiste en 1989 précédait celle conduite par le maire sortant. Réélu au deuxième tour sur une liste d’union de la gauche à direction socialiste, il demeura adjoint au maire jusqu’en 2001. Il était aussi membre de la direction du SIVOM de l’agglomération de Rouen. Son action toucha l’urbanisme de sa commune (élimination des taudis, construction de logements, d’équipements sportifs, création du théâtre Maxime Gorki).

Lors des élections sénatoriales du 28 septembre 1986, Robert Pagès était en deuxième position sur la liste communiste qui eut un seul élu. Le sénateur André Duroméa, élu député en juin 1988, démissionna et Robert Pagès devint sénateur en juillet 1988. Réélu le 24 septembre 1995, il le resta jusqu’à sa démission en septembre 1998 selon l’engagement qu’il avait pris avec la fédération communiste de Seine-Maritime.

Au Sénat, d’abord membre de la commission des affaires économiques, il intégra celle des Lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d’administration générale, dont il fut le secrétaire en 1995 puis le vice-président en 1996. Parmi ses propositions de lois, élaborées souvent avec Charles Lederman, figuraient la commémoration de la fin de la guerre d’Algérie le 19 mars et la reconnaissance de certains droits aux anciens combattants des guerres coloniales. Devenu membre, en 1996, de l’Office parlementaire d’évaluation de la législation, il prit part aux débats sur les questions de la politique familiale et fut le rapporteur de la loi créant la journée nationale des droits de l’enfant, le 20 novembre. Élu juge titulaire de la Haute Cour de Justice en 1995, il fut très actif dans les débats sur l’immigration et sur les questions de protection sociale.

A la fin des années 1990, Robert Pagès, n’ayant plus de responsabilités politiques, se partageait entre la Normandie et sa région d’origines familiales, les Cévennes. Il écrivit ses mémoires sous le titre Du fond de ma mémoire en 2006.

Le 26 février 2011, l’Humanité, sous le titre « disparition d’un bâtisseur », lui consacra un article de Frédéric Seaux.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147404, notice PAGÈS Robert, Jacques par Jacques Girault, version mise en ligne le 22 juin 2013, dernière modification le 2 novembre 2021.

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Robert Pagès
Robert Pagès
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SOURCES : Biographie sur le site internet du Sénat. — L’Humanité

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