PARILLAUD Jean, André

Par Jacques Girault

Né le 29 décembre 1907 à Courçais (Allier), mort le 24 février 1987 à Vichy (Allier) ; instituteur dans l’Allier ; militant syndicaliste du SNI.

Son père, ouvrier agricole, mourut dans les combats de la Première Guerre mondiale en février 1915. Jean Parillaud, aîné de cinq enfants, pupille de la Nation, entra à l’École normale d’instituteurs de Moulins en 1923. Après son service militaire, officier de réserve, il reprit un poste d’instituteur avant d’être nommé à Varenne-sur-Allier en 1929 où, avec son épouse, il créa un cours complémentaire se chargeant de l’enseignement scientifique, puis fut muté au cours complémentaire de Lapalisse en 1938 comme directeur. Il prit sa retraite au début des années 1960 à la tête du collège d’enseignement général de Lapalisse.

Il se maria uniquement civilement en août 1929 à Varennes-sur-Allier (Allier) avec une institutrice, fille d’instituteurs, ancienne normalienne (1924) qui termina sa carrière au CEG de Lapalisse. Le couple eut un garçon qui fut seulement baptisé.

Jean Parillaud adhéra en 1926 au Syndicat national (CGT). En 1931, il devint membre du conseil syndical de la section départementale du SN puis du Syndicat national des instituteurs après 1935. Secrétaire général de la section de 1935 à 1937, puis secrétaire général-adjoint de 1937 à 1939, il fut délégué au comité consultatif. En 1936-1937, il collabora à L’École libératrice dans la partie pédagogique pour la rubrique « géométrie ». Gréviste avec son épouse le 12 février 1934, électeur socialiste, il approuva l’évolution vers le Front populaire sans adhérer à un parti politique ou à un comité antifasciste. À Lapalisse, Parillaud et son épouse accueillaient dans les salles de classe les adeptes des auberges de jeunesse.

Gréviste le 30 novembre 1938, il fut sanctionné d’une retenue de traitement de huit jours. Il approuvait les analyses de la majorité du SNI pour éviter la guerre et participa activement à l’aide aux républicains espagnols.

Mobilisé en septembre 1939, démobilisé, Jean Parillaud reprit son poste. Il accueillit des écoliers juifs dans son établissement à Lapalisse. En rapport avec la Résistance, sans doute victime d’une dénonciation, il fut arrêté, le 20 juin 1944, par les Allemands et emprisonné à Moulins jusqu’au 20 août 1944.

Après la guerre, à la tête du cours complémentaire puis du CEG, il continua à militer dans les rangs du SNI, dans les œuvres mutualistes et laïques (UFOLEP).

Retraité, avec son épouse, Jean Parillaud habitait Vichy.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147479, notice PARILLAUD Jean, André par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 juin 2013, dernière modification le 26 janvier 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Renseignements fournis par l’intéressé. — L’Ecole libératrice.

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