PARISET René, Marie, Eugène

Par Jacques Girault

Né le 1er juillet 1926 à Mantenay-Montlin (Ain) , mort le 16 décembre 2019 au Puy-Sainte-Réparade (Bouches-du-Rhône) ; instituteur dans l’Ain ; résistant ; militant syndicaliste du SNI ; militant communiste ; adjoint au maire de Tossiat.

Fils d’un cultivateur, électeur communiste, futur responsable local de la Confédération générale agricole, et d’une cultivatrice, « catholique convaincue », René Pariset reçut les premiers sacrements catholiques. Élève de l’école primaire supérieure de Châtillon-sur-Chalaronne, élève-maître à partir de 1943, il effectua sa scolarité au lycée Lalande et obtint le baccalauréat (série « philosophie »). Puis il suivit une année de formation professionnelle à l’Ecole normale d’instituteurs de Bourg-en-Bresse en 1946-1947.

Pendant la guerre, membre du Front uni de la jeunesse patriotique, sous le pseudonyme de « Bill », il participa aux activités clandestines de septembre 1943 à juin 1944. Puis il s’engagea dans les FFI en Haute Bresse (sabotage, ravitaillement des maquis du Jura, attaque de convois allemands) jusqu’en septembre 1945. Il était en contact avec le Parti communiste depuis décembre 1943.

Instituteur à Salavre (octobre-décembre 1947), il effectua son service militaire (décembre 1947-février 1948) puis fut successivement instituteur à Hostiaz (février 1948), à Saint-Julien sur Reyssouze (1948-1953), à Viriat (1953-1969) puis à Tossiat d’octobre 1969 à son départ à la retraite en 1981. Il se maria religieusement « sous pression de la famille de ma future épouse » en novembre 1955 à Attignat (Ain) avec la fille de commerçants. Le couple, partageant les idées de la Libre Pensée, eut une fille et un fils non baptisés.

René Pariset fut membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs à la fin des années 1950 (tendance FEN-CGT). Membre du Syndicat des secrétaires de mairie instituteurs, il en fut le secrétaire départemental de 1971 à 1981. Il fonda localement le Sou des écoles laïques en juin 1975.

Après la Libération, il fut secrétaire fédéral de l’Union de la jeunesse républicaine de France jusqu’en 1956. Responsable des étudiants, membre du comité national de l’UJRF, il participa à l’école centrale de la jeunesse en 1948 organisée par le Parti communiste français et ne fut pas retenu pour représenter l’UJRF à la Fédération mondiale de la Jeunesse au début des années 1950. Membre du bureau fédéral du PCF, du secrétariat fédéral en 1953, puis à nouveau du seul bureau fédéral à la suite de la décision en 1954 de militer parmi les instituteurs, il fut déchargé de ses responsabilités dans les jeunesses, pour devenir responsable du travail en direction des instituteurs communistes en 1957, puis de la page départementale de l’Humanité-Dimanche en 1959. Il suivit l’école d’un mois du PCF au début des années 1960. Resté au bureau fédéral jusqu’en 1970 (conférence fédérale de Pont-d’Ain), il fut élu comme membre du comité fédéral et le quitta aussitôt. Il quitta le PCF en 1990 n’étant « plus en phase avec l’actualité française et internationale ». Il fit secrétaire départemental du Mouvement de la Paix à partir de 1961.

René Pariset fut élu conseiller municipal puis premier adjoint au maire de Tossiat en mars 1983. Réélu en mars 1989, il occupa ces responsabilités jusqu’à la fin du mandat en 1995.

Homologué membre des FFI, il était secrétaire-trésorier de la section de Tossiat des Anciens combattants depuis 1969 puis président depuis 2000.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147481, notice PARISET René, Marie, Eugène par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 juin 2013, dernière modification le 19 août 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — SHD, Vincennes GR 16 P 458268. — Renseignements fournis par l’intéressé. — Note d’Alain Dalançon.

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