TAVERNIER André, Jules, Raymond

Par Daniel Grason

Né le 26 mai 1921 à Thorigny-sur-Marne (Seine-et-Marne), fusillé le 15 mars 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; représentant de commerce ; résistant, membre du réseau Turma-Vengeance.

Fils de Maurice, serrurier, et d’Eugénie, née Saunier, sans profession, André Tavernier demeurait 51 rue Saint-Denis à Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne), et avec François Sachetti dans un domicile clandestin, 6 rue Ramey à Paris (XVIIIe arr.). Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il entra dans le réseau Turma-Vengeance, participa avec Michel Pelletier, François Sachetti et Paul Durrenberger à plusieurs actions : dans la nuit du 25 au 26 juillet 1943 cambriolage de la mairie d’Antony (Seine, Hauts-de-Seine) pour prendre des tickets de rationnement, deux vols d’automobiles dans le XVIe arrondissement, vol d’un uniforme allemand avec ceinturon et revolver à la piscine Molitor, à Paris.
Des inspecteurs de la Brigade spéciale no2 (BS2) les interpellèrent le 6 septembre 1943. Lors des perquisitions domiciliaires, deux mitraillettes Sten, des parabellums, des pistolets automatiques, des grenades Mills et des bouteilles incendiaires furent saisis.
Emmené dans les locaux des BS, André Tavernier y resta douze jours. Remis aux Allemands, incarcéré à Fresnes (Seine, Val-de-Marne), il comparut le 3 mars 1944 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.) et fut condamné à mort pour « aide à l’ennemi et meurtre d’un soldat allemand ». Passé par les armes le 15 mars 1944 au Mont-Valérien en même temps que Bernard Chevignard, Michel Pelletier, François Sachetti et Albert Koulmann, il fut inhumé dans le carré des corps restitués aux familles, au cimetière d’Ivry-sur-Seine.
Après la Libération, la réinhumation d’André Tavernier eut lieu au cimetière de Lagny-sur-Marne. Son nom fut gravé sur le monument aux morts et figure sur une plaque commémorative dans l’abside de l’église Saint-Pierre-Notre-Dame-des-Ardents : « À la mémoire de André Tavernier et François Sachetti fusillés par les Allemands le 15 mars 1944 ». Le ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre reconnut André Tavernier comme sous-lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
La mention « Mort pour la France » figure sur son acte de naissance.
Maurice Tavernier, son père, témoigna devant la commission d’épuration de la police et déclara : « Mon fils a été dénoncé par une femme de Mitry-Claye. » Il signala qu’il avait déposé plainte à la gendarmerie de Lagny-sur-Marne.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147509, notice TAVERNIER André, Jules, Raymond par Daniel Grason, version mise en ligne le 25 juin 2013, dernière modification le 12 avril 2022.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo., BA 2117, BA 2299, KB 77, PCF carton 15 rapports hebdomadaires sur l’activité communiste pendant l’Occupation. – DAVCC, Caen, Boîte 5 / B VIII dossier 5 (Notes Thomas Pouty). – Arch. PPo. 1W 0295 (transmis par Gilles Morin). – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb. – État civil, Thorigny-sur-Marne.

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